Magazine Poésie
Grandiose, cette prouesse technologie, elle se pose sur des quais.
Grandiose, la longueur du chantier s'étale sur plusieurs années.
Grandiose, les quipropos pour la nommer se confine à la limite de l'absurde.
Grandiose, les dépassements de budget frolent une belle indécence.
Grandiose, les frais d'entretien dans le futur, il faut prévoir 10 % d'un montant (?)!
Grandiose, la ferme volonté de ne point trop dévoiler les coûts exacts.
Grandiose, les prouesses de ces personnes au bout d'un fil pour entretenir sa beauté.
Grandiose, la volonté s'affirme déjà de la classer comme un patrimoine.
Grandiose, une toute petite mélodie se tapit dans les révendications du passé.
Grandiose, l'allée des vip et consorts par rapport à la masse de spectateurs.
Grandiose, l'attente dans un certain inconfort pour au final ne pas bien voir.
Grandiose, le déploiement des forces au service de la population pour mieux la contenir.
Grandiose, les couvertures médiatiques avec le même sens du discours en lame de fond.
Grandiose, les attributs du spectacle, l'apport de belles musiques, la présence du public.
Grandiose, l'apothéose de ce feux d'artifices, serait-il le prémice d'un autre essor ?
Grandiose, la contribution de toutes ses personnes à sa contruction, sa sécurité.
Grandiose, la volonté des liégeois de mélanger d'une façon brève, les petits et grands.
Grandiose, la frustration de posposer la vision de son intérieur, celle des usagers.
Grandiose, de permettre à des "pas-voyageurs", d'être aux premières loges.
Grandiose, la capture des images, les reflets dans ses lames, la forme, ses inspirations.
Grandiose et je me sens toute petite face à cette volonté écrasante d'éblouir.
Véronique Dubois