La morgate n’est autre que la seiche. C’est ainsi qu’on l’appelle en Bretagne et donc ici à Belle-Île. La turlutte, c’est le mode de pêche adopté par tous les amateurs depuis leur petit bateau. Le va et vient vertical du faux petit poisson attire irrésistiblement ce redoutable carnassier qui s’y accroche avec ses tentacules ventousées. Il faut un peu de technique et de doigté pour que la bestiole ne se détache pas avant d’aboutir dans l’épuisette et ne vous asperge d’une belle giclée de sépia. C’est une pêche amusante qui s’avère parfois … souillante.
La fin de l’été est une période favorable, selon mes sources locales, pour la pêche à la turlutte dans les coureaux sablonneux de Belle-Île et de ses petites voisines Houat et Hoëdic.
Soucieux de la pérennité de l’espèce, des pêcheurs professionnels bretons, qui travaillent au casier, ont adopté une attitude plutôt écologique pour favoriser la reproduction :
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.Le blanc de morgate est un produit de la mer très commun dans notre région, fort apprécié et facile à cuisiner. Pour qu’il ne soit pas caoutchouteux, nous le cuisons (coupé en carrés ou en lamelles) durant 25 minutes au court bouillon avant de l’accommoder avec sa garniture. D’autres le cuisent directement avec les légumes. Les recettes ne manquent pas.
En revanche, parer le bestiau n’est pas une mince affaire, c’est une opération délicate qui souille beaucoup car l’animal rend de l’encre. Après avoir détaché le « cornet » de la tête, il faut le vider et lui ôter ses deux peaux (la plus fine est particulièrement accrocheuse) avant d’obtenir la partie comestible d’un blanc immaculén comme on la trouve chez le poissonnier.
On peut aussi garder les tentacules coupées au ras du bec. Elles se préparent comme le blanc.
Quand on rentre de pêche, parer les morgates, c’est finalement se préparer à un bon moment de gastronomie et de convivialité.
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La Morgat, sans “e”, est aussi un produit de terroir. C’est la bière artisanale de Belle-Île.
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