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Alejandro Valverde, inconvenant vainqueur de La Vuelta

Publié le 20 septembre 2009 par Jeanpaulbrouchon

Valverde est dons le vainqueur de la dernière édition du Tour d’Espagne. C’est un vainqueur gênant. Sa victoire est inconvenante. Pour les puristes, le dictionnaire nous apprend que le mot inconvenant a pour synonyme : " désinvolte ", " incorrect "," indécent " ou encore  " incongru ". C’est tout à fait les termes qui conviennent à cette victoire.

Valverde est l’objet de poursuites de la part de la justice italienne en raison de son implication dans l’affaire Puerto. Il est d’ailleurs interdit de course en Italie. Ce fut la raison de son absence sur la ligne de départ du Tour de France mais il est autorisé à se produire partout ailleurs. Drôle de cyclisme tout de même qui admet une telle situation. L’affaire est entre les mains du Tribunal Arbitral du Sport. L’UCI attend la décision du TAS pour prendre position. Le dossier de cette affaire doit être bien enfoui sous la poussière du ministère de la justice espagnole car son origine remonte maintenant à 2003.

De plus, malgré la victoire de Contador dans le récent Tour de France, l’Espagne du cyclisme a beaucoup à se faire pardonner. Quatre coureurs convaincus de dopage cette année dont deux présélectionnées pour Mendrisio et un médecin d’équipe licencié sans préavis.

Que dira-t-on si dimanche prochain Valverde devient champion du monde à Mendrisio ? Pat Mac Quaid, le président de l’UCI, lui remettra-t-il le maillot arc-en-ciel montrant ainsi son impuissance à faire régner l’ordre dans l’Espagne du cyclisme.

Sur le plan sportif, même si Valverde n’a remporté aucune étape,il n’y a rien à redire au sujet de la victoire de Valverde. Sa formation, la Caisse d’Epargne, était la meilleure. Elle l’a montré en étant présente dans tous les secteurs de la course. Mais la liste des adversaires s’est singulièrement amenuisée au fil des jours. Tour à tour les frères Schleck, Boonen, Freire, Vinokourov, Gerrans, Sandy Casar, Cancellara, Fedrigo, Farrar, Kirchen, Cunego et pour finir Ballan, le champion du monde en titre, ont quitté la course. C’est beaucoup. Beaucoup trop. 

Quant au prometteur hollandais Robert Gesing, il a fléchi dans l’antépénultième étape, vaincu par la fatigue et un parcours trop difficile pour son jeune talent.

L’Australien Cadel Evans est maintenant sur la pente déclinante. Quelconque sur le Tour de France, il a perdu du temps sur incident mécanique dans l’ascension de la Pandera, mais aurait du rejoindre le groupe de tête s’il avait été en meilleure forme et surtout s’il avait bénéficié du concours de plusieurs de ses équipiers. Son équipe Silence-Lotto n’est pas armée pour supporter les efforts d’un grand tour et conduire son leader à la victoire.
Il est vrai que le parcours de cette Vuelta n’a pas été bien construit. Que la course parte de Hollande pourquoi pas ? L’épreuve a besoin de s’internationaliser afin de pas perdre son crédit, mais la deuxième étape de repos aurait du intervenir en début de troisième semaine tout de suite après les trois difficiles étapes andalouses et non avant ces étapes comme ce fut le cas cette année. 

Côté français, la palme revient à Cofidis avec la victoire d’étape à Sierra Nevada de David Moncoutié et pour la deuxième année consécutive le port du maillot des grimpeurs. De plus Cofidis termine au complet et à la quatrième place du classement par équipes. A La française des jeux, on se réjouit de la victoire d’étape d’ Anthony Roux, âgé seulement de 22 ans. Une victoire en costaud après avoir sorti de sa roue tous les participants à son échappée. Une victoire prometteuse. 

Jean-Paul


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