Nicolas Sarkozy sceptique face à l’attribution de quatrième licence 3G

Alors qu’on approche à grand pas de l’attribution de la quatrième licence 3G, refaisons le point sur les enjeux d’un nouveau concurrent sur le marché de la téléphonie mobile.

On pourra dire que la quatrième licence 3G a fait parler d’elle cette année, à tel point qu’on en oublierait presque les causes de son lancement. Face à un marché saturé et dominé à 95% par 3 acteurs (SFR, Bouygues et Orange) la quatrième licence 3G a été prévue afin de favoriser la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile.

Une bonne nouvelle pour les consommateurs français, qui devraient voir les prix des forfaits baisser dans les mois à venir. D’autant plus que la France avait été désignée comme l’un des pays les plus chers en matière de téléphonie mobile. Free a par ailleurs profité de la situation pour jouer sur l’argument prix. Maxime Lombardini, directeur général de Free, a déclaré qu’il baisserait les prix du mobile de moitié si jamais il remportait la licence.

Inutile de préciser que cette nouvelle n’a pas été aussi bien accueillie par nos trois géants des télécoms. D’autant plus que ces derniers seront dans l’obligation de léguer une partie de leurs bandes de fréquences au nouvel opérateur. Mais ce n’est pas tout, le cœur de la polémique actuelle réside dans le fait que le ticket d’entrée pour le nouvel entrant est fixé à 240 millions d’euros, soit trois fois moins cher que ce que SFR, Bouygues et Orange avaient payé à l’époque. Estimant qu’une telle différence est discriminatoire ils n’ont pas tardé à saisir l’affaire en justice.

Cette polémique n’a pas manqué de soulever le débat, on a récemment entendu dire que le président Nicolas Sarkozy s’était prononcé en faveur des opérateurs mobiles actuels. Selon lui «le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur» et il reste assez sceptique sur l’arrivée d’un nouvel entrant dans ce secteur.

Aujourd’hui plusieurs candidats sont en lice pour décrocher cette licence. Iliad, la maison-mère du groupe Free, s’est beaucoup investi dans cette affaire et apparaît aujourd’hui comme le grand favori. Le câblo-opérateur Numéricâble et Virgin Mobile ont également proposé une candidature commune et représente un adversaire de taille pour Iliad.

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