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Notre Président, les banques et l'hôpital...

Publié le 21 septembre 2009 par Philippejandrok

L’année dernière, le gouvernement Sarkozy, soit disant pour rassurer les Français, a prêté 360 milliards d’euros pour combler les pertes monumentales des banques pendant la crise boursière et pour les pousser à favoriser l’emprunt des petites et moyennes entreprises.

Il a d’ailleurs insisté pour que la crise serve de leçon aux banques, qui, heureuses de profiter d’une telle somme ont juré par tous le dieux de l‘Olympe et du Walhalla réunis qu’on ne les y reprendrait plus.

Un an plus tard, les habitudes n’ont pas changées, les bonus toujours versés, mais pas avec l’argent du peuple Français, avec une commission déjà prévue à l'avance, donc, les banques n’étaient pas si démunies qu’elles le prétendaient et elles nous ont menti sur la condition dramatique de leur situation.

En revanche, de situation dramatique, les français ne sortent pas, les PME-PMI ferment ou licencient, pas par plaisir, mais par nécessité, comment faire autrement puisqu’elles ne sont nullement supportées par les banques qui avaient sournoisement avancées le contraire.

Les banques ont tellement roulé dans la farine le gouvernement et les citoyens qu’elles ont utilisé cet argent pour spéculer sur des actifs non toxiques et récupérer les pertes en rendant le sacrifice des Français doublement victimes de la crise, profitable pour leur caisse.

En clair, être banquier c’est être une forme de « racaille » en costume soutenu par l’état et bénéficiant de toutes les protections du pouvoir, la preuve, depuis la crise, rien n’a changé, les comportements sont identiques et la spéculation régit le monde et la politique.

Éric Woerth qui brille par une absence fabuleuse prétendait à juste titre légiférer sur les paradis fiscaux en dressant une liste des « ignobles » pays qui trichent et qui entretiennent la tricherie et alors ?

Alors, rien n’a changé, les banques ont toujours leur réseau spéculatif dans les paradis fiscaux plus forts que jamais, l’argent coule à flot, toujours dans les mêmes poches, tant mieux pour ceux qui en profitent, mais que l’État cesse donc de nous prendre pour plus idiots que nous sommes, nous ne sommes ni naïfs, ni fondamentalement imbéciles, nous ne sommes pas d’avantage économistes, ni ministres, mais nous comprenons et nous savons que toute cette crise n’était qu’une farce organisée pour ruiner les petits porteurs et les plonger dans la précarité pour, pardonnez-moi cette expression triviale, enfoncer les classes moyennes dans la m… jusqu’au cou et les laisser à peine de quoi respirer.

Ils se sont bien fichu de nous, et que l’on ne nous dise pas que le président n’était pas au courant, et n’était pas non plus complice ; il prend la tête des mauvais jours et se fâche à la TV, oui, il se fâche en pointant du doigt les méchants acteurs de la finance :

- - Vous allez voir Messieurs les banquiers, je vais vous botter le train si...

-    -  Si quoi, Monsieur le Président ? Si quoi ? Rappelez-vous seulement que pour être à votre place, il vous a fallu des financiers, des boursicoteurs, des banquiers comme nous…

Alors, Jésus crie et la caravane passe, ce n’est pas plus compliqué que ça, au fait, savez-vous qui dirige véritablement notre pays ?

Certainement pas celui qui trie sur le volet des pantins que l’on va mettre derrière lui à l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif (Val-de-Marne) triés par critère de taille :

- - Et c’est bien compris, que pas une tête ne dépasse ! Si non, des têtes vont tomber…

Le président a également l’outrecuidance de déclarer aux contestataires à Villejuif, ils sait parler aux Français, lors de sa venue inutile au demeurant, à moins que cela ne soit juste un autre plan de communication dont son équipe s’enorgueillît :

- - « J’ai beaucoup de peine pour ceux qui font des polémiques. Ils doivent être tellement malheureux dans leur vie qu’ils ne comprennent pas les enjeux. »

2500e greffe, quels sont les enjeux ?

La greffe n’est pas un enjeu, c’est juste un moyen de retarder l’inéluctable. Greffé, dépendant à vie d’une pharmacopée indispensable, diminué quoiqu’il arrive, mais vivant, oui, vivant et esclave soumis de la société, et si le système social change, qui assumera le prix des médicaments pour les greffés ? Qui ? Rendant ipso facto, la greffe inutile ou réservée uniquement à une élite qui existe bel et bien.

Mais pour une fois il a raison, les français sont malheureux, ils sont malheureux d’avoir un président qui ne comprend pas leurs attentes, ils sont malheureux d’avoir un Smic par famille, alors que lui, le président, débourse 200 000 € pour une visite à l’hôpital ????

Ils sont malheureux parce que justement ils comprennent les fourberies et les farces d'un président qui croient bien faire en leur jouant des tours de singe gris et comme le disait si bien R. Kipling, on ne peut pas faire confiance au « Bandar-logs », les singes sont sans parole, sans foi, ni loi, un peu comme nos politiques, vous ne trouvez pas ?

Allez nous vivons une époque formidable…


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Barbie
posté le 28 septembre à 10:05
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Bravo Philippejandrok, Belle leçon d'humanité ! Je suis l'une des esclaves diminés, qui attend la mort inéluctable comme vous le dites si gentiment... Après une hépatite foudroyante, j'ai été transplantée en 2000, et ne suis toujours pas morte, qu'il vous en déplaise ou non, et j'ai repris le boulot dans l'année de ma transplantation. Je travaille 10 h par jour, paie des impôts, et vous remercie pour votre leçon de respect pour autrui.

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