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BNP-PARIBAS : le bal des faux-culs

Publié le 22 septembre 2009 par Kamizole

bnp-paribas-prot-pebereau-bal-faux-cul.1253584009.jpgAprès les bonus des traders, au tour des dirigeants de BNP-Paribas de se gaver ! Lis-je sur Libération BNP Paribas: un million d’euros pour Pébereau et Prot… «Le président de BNP Paribas Michel Pébereau et son directeur général Baudouin Prot ont dégagé respectivement 678.489 euros et 361.451 euros de plus-values lors de levées de stock-options effectuées le 8 septembre»

Sans doute ceux qui défendent ce système vous diront qu’il s’agit de stock-options distribuées en 1999 et arrivées à échéance. Soit. Mais demandez à un patron «normal» - qui investit ses propres billes et souvent s’endette au risque d’une faillite quand la conjoncture est mauvaise – s’il mettrait l’argent d’une plus-value quelconque dans sa poche alors qu’il a dû emprunter ou que par extraordinaire l’Etat lui aurait donné une subvention. Bien évidemment non. Il serait trop heureux de pouvoir renflouer son entreprise…

Pour se dédouaner nos deux gnolguis ont fait cadeau chacun de la moitié de leurs plus-values à un organisme de micro-crédit, l’ADIE, qui prête des fonds aux demandeurs d’emploi qui veulent créer leur micro-entreprise. Clap ! Clap ! Faudrait-il pour autant leur tresser une couronne de laurier, leur donner l’absolution ?

J’ai sans doute fort mauvais esprit mais je suis fermement convaincue que c’est le système en lui-même qui est pervers et qu’il est aberrant de ruiner et mettre la planète à feu et à sang en cherchant le profit maximum – forçant les entreprises à délocaliser, licencier, etc… - et en spéculant au-delà de toute raison pour ensuite distribuer quelque aumône sur les prébendes afin de se donner bonne conscience si ce n’est du même coup le beau rôle.

S’il n’y a plus de travail aujourd’hui – entendre de vrais emplois, notamment industriels – c’est la faute de tous ces prédateurs gloutons des multinationales, de la banque et de la finance qui ont délocalisé à tour de bras uniquement pour satisfaire leurs actionnaires – la plupart du temps des fonds d’investissement purement spéculatif : du 15 % sinon rien.

Si l’économie mondiale s’est effondrée sur elle-même dans une gigantesque implosion ce n’est pas pour autre raison que la spéculation effrénée avec des outils financiers aussi opaques que risqués au-delà de tout rationalité.

Ils se sont «nourris sur la bête» : la planète et ses habitants et maintenant, dans leur grande générosité de mécènes, concèdent quelques miettes alors qu’il eût été plus intelligent et raisonnable de modérer leurs appétits et rémunérer correctement l’ensemble des salariés – ceux par qui l’économie et les entreprises prospèrent.

Simple question de béotienne : comment est-il possible que les actions – ce que sont les stock-options à ceci près qu’elles ne sont négociables qu’après un certain laps de temps - d’une banque qui était «dans le rouge» au début de l’année au point que l’Etat a dû la renflouer à grands coups de millions d’euro, puissent générer des plues-values d’une telle importance ?

J’avais lu en son temps qu’une banque suisse avait trouvé le moyen de rémunérer originalement ses dirigeants et traders : en leur donnant comme stock-options tous les actifs «pourris» qu’ils avaient hautement contribué à produire, conservés dans une structure ad hoc.

Autre paradoxe : ceux sont les mêmes – ou leurs frères – qui refusent avec la dernière énergie de contribuer aux organismes sociaux : les cotisations patronales sont devenues des «cherges» insupportables, qui essaient de payer le moins d’impôts possible – et suprême (in)délicatesse parviennent à se faire rembourser des sommes faramineuses sur les impôts auxquels ils ont échappé grâce au jeu du «bouclier fiscal»… Sans même parler de tous ceux qui ont mis leur pactole à l’abri dans des «paradis fiscaux»

Ils sont comme les «dames patronnesses» du temps jadis qui avaient «leurs pauvres» : aider les pauvres, oui… mais à condition de les choisir ! Ce qui n’est possible ni avec les régimes sociaux ni avec les impôts.


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