Au cœur de la crise financière, le Président de la FSA, Lord Adair Turner, a souhaité apporter sa solution à la spéculation sur les marchés financiers. Son remède: la taxe Tobin, dont le non est directement dérivé de son inventeur l’économiste James Tobin, lauréat du prix Nobel d’économie en 1981 et disciple de Keynes.
Cette taxe, également appelée taxe Robin des Bois, est née en 1972 déjà. Elle s’appliquerait sur les échanges monétaires internationaux et serait administrée par chaque gouvernement. Les fonds recueillis seraient ensuite versés à une organisation indépendante, comme le FMI ou la Banque mondiale par exemple, puis redistribuées équitablement aux pays.
Logiquement, les opinions des alter-mondialistes et des capitalistes ne peuvent trouver un terrain plus fécond en divergences lorsque l’on aborde ce sujet. Pourtant, même si la mèche a été allumée au Royaume Uni, ce sont les Autrichiens qui semblent les plus sensibles sur ce sujet si l’on en croit Google Trends. Les Anglais ne sont eux qu’en sixième position :
Dans les années 80, la Suède avait fait une tentative … infructueuse, mais aujourd’hui, est-ce qu’un telle taxe pourrait être mise en place ? Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette initiative, deux articles méritent votre attention :
- En Français: Taxe Tobin: séduisante mais inadaptée (Marianne)
- En anglais: Tobin taxes : The wrong tool for the job (The Economist)
Les discussions se poursuivent, mais l’Europe n’est pas encore prête à l’adopter, comme le relève le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, à l’issue d’un sommet des dirigeants européens à Bruxelles visant à préparer le G20 de Pittsburgh les 24 et 25 septembre.
Plusieurs pays européens ont soutenu jeudi l’idée de taxer les transactions sur les marchés financiers, sans que l’UE ne parvienne à se mettre d’accord sur cette option de nouveau d’actualité avec la crise bancaire. »Nous n’étions pas à même de nous mettre d’accord aujourd’hui » mais « nous reviendrons à ce sujet lors d’une autre réunion », a résumé le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, à l’issue d’un sommet des dirigeants européens à Bruxelles visant à préparer le G20 de Pittsburgh les 24 et 25 septembre.
via L’idée de taxer les transactions financières divise l’Europe