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Une (Z) en solo...

Publié le 22 septembre 2009 par Lesimparfaites

Hier soir, 2e épisode de La Galère. J'ai encore beaucoup beaucoup aimé. Retrouver les 4 copines me faisait déjà du bien durant leur première saison et là, c'est encore mieux. En fait, cet automne, La Galère m'interpelle d'une autre façon. Du type de plein fouet. Je suis comme elles, désormais.

Eh oui, je suis devenue une maman en solo. Finie la famille nucléaire (à deux doigts de Jupiter comme dit la chanson de l'émission Les Parent), mes idéaux d'une tribu unie et les scénarios parfaits (la perfection n'est pas pour moi, c'est sûr!).

Bref, j'écoute La Galère d'un tout autre oeil (avec verre de rosé, natchos et... kleenex!), car j'essaie de me retrouver dans une facette de l'une ou de l'autre de Mimi, Stéphanie, Isabelle et Claude. Je scrute comment elles "dealent" avec leur vie entremêlée, leurs doutes, leurs colères, leur déceptions, leurs peines, leurs nouvelles joies, etc. Je pleure sans gêne quand je les vois tomber, trébucher et rusher, mais guette les moments où elles se relèvent, plus fortes et plus vraies.

Étrangement (maudit destin!), l'automne a toujours eu des allures de renouveau pour moi. Chaque année, quand l'été tire à sa fin, je sens qu'un changement se trame. Là, il y en a eu tout un. Je ne peux pas dire que j'en souhaitais autant, franchement!

Certaines me disent que je leur semble forte de traverser cette tempête en marchant et ne regardant droit devant, mais ai-je le choix? Ai-je le choix??? Parce que si j'arrête, si je fige, si je ne bouge pas, si je ne me mets pas en mode "action", une pluie de questions m'assaillent et me torturent jour et nuit. Comme Isabelle dans le 1er épisode, j'ai le goût de crier à toutes les mamans monoparentales de me dire comment elles font, car moi, "j'y arrive... comme pas!". Quand j'y pense j'ai 2000 questions qui me viennent en tête...

- Comment vous faites... pour ne pas tout à coup vouloir pleurer en regardant vos enfants dormir?
- Comment vous faites... pour dormir quand vos enfants ne sont pas dans leur lit, dans la chambre d'à côté?
- Comment vous faites... pour accepter de n'être là qu'à mi-temps pour eux?
- Comment vous faites... pour ne pas redoubler vos attentions pour eux pour compenser cette "perte"?
- Comment vous faites... pour ne pas céder à leurs petits caprices juste pour ne pas les peiner davantage?
- Comment vous faites... pour supporter leur regard triste qu'ils tentent de vous dissimuler?
- Comment vous faites... pour réprimer une envie folle de les couvrir de bisous et de câlins?
- Comment vous faites... pour ne pas haïr d'avance celle qui sera la future blonde de l'ex?
- Comment vous faites... pour imaginer le premier Noël sans eux toujours près de vous?
- Comment vous faites... pour maintenir une vie normale alors que plus rien ne l'est pour eux?
- Comment vous faites... pour répondre à leurs questions embêtantes sur le pourquoi du comment de la "chicane"?

J'y arrive, c'est vrai. À coup d'injections massive de positivisme, de présence quotidienne et soutenues et de compréhension sans dire plus de 3 mots venant de mes amitiés solides. J'y arrive chaque fois que je plonge au fond des yeux de mes enfants et que j'y retrouve les mêmes étincelles qu'avant. J'y arrive parce que j'aime profondément la vie et que mes petits (Z)imparfaits ont besoin d'une maman (Z)imparfaite qui fonce et qui se relève. J'y arrive à coups de petites gâteries spéciales, de passe-droit et de nouveaux rituels à s'inventer. J'y arrive à coup de repères retrouvés et de projets personnels qui m'emballent toujours (un... livre, genre!).

J'y arrive, je pense. Vraiment. Mais à ma façon qui est certainement très très (Z)imparfaite. Mais c'est la seule façon que je connais pour affronter les tempêtes. J'ai compris que ma vie désormais encore plus (z)imparfaite (et compliquée!), je dois la forger à ma manière. Je ne dois pas attendre qu'elle me tombe dessus. Si je reste les deux pieds dans une mare stagnante, je risque de m'y figer. Et qui sait si demain n'était que... différent? Selon une vieille chanson de Ferland, "C'est à recommencer que l'on apprend à vivre", alors je retrousse mes manches et j'avance. Un petit pas devant l'autre... Dans l'action, toujours!


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