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Assassini

Publié le 22 septembre 2009 par Homelaet

Assassini

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Résumé : Au Vatican, le pape est sur son lit de mort. Dans la chapelle d'une propriété familiale de la côte est des États-Unis, sœur Valentine, une religieuse progressiste est assassinée. Et un puissant homme d'Église succombe dans un hôtel de luxe de New York.
Y aurait-il un lien ? A-t-on voulu les empêcher de parler ? Que cherche-t-on à dissimuler ? Quand Ben Driskill, le frère de la religieuse, comprend que l'Église n'a aucun intérêt à élucider ces meurtres, il se lance sur les traces d'hommes qui n'hésitent pas à tuer au nom de Dieu.
La piste le mène à Paris, Rome, dans un couvent perdu dans les déserts du Moyen-Orient et jusqu'à un monastère battu par les vents où un manuscrit attend depuis des décennies de révéler ses secrets...

Extrait : Le lit sur lequel il reposait, celui du pape Alexandre VI Borgia, était un meuble impressionnant dont il se plaisait à imaginer l'histoire. Alexandre VI, à n'en pas douter, en avait fait meilleur usage que lui mais, à bien considérer les choses, du moins allait-il sans doute mourir dedans. Quant au reste du mobilier, c'était un échantillonnage du style "Palais apostolique" : quelques meubles modernes datant de Paul VI, un téléviseur et un magnétoscope, une énorme armoire gothique aux portes vitrées où Pie XII entassait jadis son immense collection d'ouvrages de référence. Des fauteuils, des tables, un bureau et un prie-Dieu : bref, un ensemble plutôt hétéroclite. Mais cela faisait huit ans qu'il le considérait comme son chez-lui. Promenant autour de lui un regard sévère, il fut soulagé à l'idée qu'il n'aurait pas à emporter tout ce bric-à-brac là où il allait.
Il bascula lentement ses jambes par-dessus le rebord du lit et glissa ses pieds nus dans des mocassins Hucci. Il se leva, vacilla légèrement, et prit appui sur une canne à pommeau d'or qu'un cardinal africain avait eu la touchante prévoyance de lui offrir l'année précédente. Il ne savait jamais très bien quels symptômes étaient provoqués par l'un ou l'autre de deux maux dont il souffrait, mais il attribuait les vertiges à sa tumeur au cerveau. Une tumeur inopérable, bien sûr? Lequel des deux allait finalement l'emporter, le cœur ou le cerveau ? C'était difficile à dire. D'ailleurs, cela ne le préoccupait guère.
Mais, dans le temps qui lui restait, il avait des choses à faire? Qui allait lui succéder ? Que pouvait-il faire précisément pour imposer son successeur ?

L'avis de Dazboness : Des religieux tués, un pape mourant, le Vatican en effervescence, tous les ingrédients sont réunis pour un thriller énergique avec l'Église catholique en trame de fond. Un sujet  tellement vaste qu'il peut être revisité presque indéfiniment semble-t-il.
L'auteur a le mérite de lier son intrigue à celle du rôle obscur tenu par certains membres de l'Église catholique et de ses sympathisants lors de la Seconde guerre Mondiale. De façon très efficace.
Ainsi, le personnage principal part en quête de vérité quant à la mort de sa sœur, et par la même occasion, s'acharne à redécouvrir ce qu'elle avait découvert : les terribles secrets d'une époque non moins terrible, et dont les protagonistes disparaissaient petit à petit dans des circonstances plus que troublantes, et sanglantes.
De plus, il est à noter que l'auteur, bien documenté sur le sujet, nous emmène régulièrement découvrir des évènements mineurs et majeurs de l'Église. Subtilement, il tente de nous expliquer comment l'Église et le Vatican sont devenus ce qu'ils sont à travers ces rappels historiques, amenés par des personnages empreints de nostalgie ou de questionnements sur le devenir du catholicisme.
Malheureusement, les débuts sont difficiles, et le style peine à accrocher le lecteur tant il va chercher dans des effets de style lourds. Ce sentiment pèse pendant une bonne moitié du livre, ce qui gêne dans l'appréciation que mériterait le travail d'intrigue et de documentation.
Bien heureusement ce défaut s'atténue au fur et à mesure des chapitres, nous permettant de profiter alors pleinement de l'histoire comme de l'Histoire.
Un bon livre donc, rempli de surprises dans l'intrigue et de découvertes qui enrichissent notre culture. Avec, rappelons le tout de même, le bémol d'un style lourd au début du roman, qui a tendance à diminuerle plaisir que l'on ressent à la fin de l'ouvrage.

Auteur : Thomas Gifford
Editeur : City poche
Prix : 7,90 euros
Nombre de pages : 669


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