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Martine Aubry rate lamentablement son «brevet de gauche» : zéro pointé !

Publié le 22 septembre 2009 par Kamizole

martine-aubry-clochardisee-par-marc-vasseur-19-sept-2009.1253658578.jpgC’est qu’il est vachement difficile, l’exam que nous faisons passer en ce début d’automne sur la blogosphère. Vous pensez bien qu’elle n’a pas daigné jouer avec nous. Bien trop grande dame méprisante pour perdre du temps à pareilles futilités et avec nos petites personnes. Pas assez classe pour elle. Mais elle répond indirectement dans un cénacle intellectuel de haute volée : «Le laboratoire des idées» créé par le Parti Socialiste.

Rien qu’à lire la présentation des grandes lignes sur Mediapart PS et intellectuels : l’ébauche assez gauche d’un dialogue : un «hub» où «atterrissent et re-décollent les idées»… Je suis prise d’une franche envie de rigoler. Ils s’la pètent grave ! Si c’est ça, être intello, ça ne doit pas être trop difficile…

Toujours est-il que selon ce que j’ai lu chez Marc Vasseur, c’est à cette occasion que Martine Aubry aurait proféré une belle connerie : «Je pense que les classes sociales c’est largement dépassé». A mon humble avis, elle serait bien avisée de s’abstenir de penser !

Je ne sais sur quelle planète elle vit, sinon dans son bunker de Solferino. La Planète pauvre, connaît pas. Et ça a le toupet de se dire de gauche ! Caviar, oui… Ce ne sont pas les idées qui devraient «atterrir» mais Martine Aubry : dans la vraie vie d’un nombre croissant de vrais gens qui en bavent où l’on sait très bien que les classes sociales sont loin d’être dépassées… Qu’elle vive ne serait-ce qu’une année avec le SMIC, elle comprendrait.

J’ai déjà dit, et redirais autant qu’il le faudra que la lutte des classes, telle que pratiquée par le Medef est aussi féroce qu’au XIXe siècle de la révolution industrielle. Avec des couches moyennes qui tendent à être de plus en plus prolétarisées. Le monde à l’envers car jusqu’à il y a 25 ans, l’ascenseur social permettait peu ou prou à chaque génération de s’élever. Aujourd’hui, il est totalement en panne et fait tomber tout le monde au second sous-sol.

Et la cerise sur le gâteau qui lui vaut d’être recalée définitivement au «brevet de gauche» avec l’opprobre du jury, cette tirade digne d’un Sarkozy : «Ensemble, il faut que nous soyons capables de nous poser la question : de quelle société voulons-nous ? Quand on est au chômage, on veut être en CDD ; quand on est en CDD, on veut être en CDI. Est-ce que c’est de cette course effrénée dont on veut vraiment ?».

Ah ! ouiche, alors ! C’est pas Dieu possible si les salariés veulent la sécurité de l’emploi… Et puis quoi, encore ? Vous parlez d’une infâme «course effrénée»… Bien sûr, comparée à celle des spéculateurs qui nous réduisent à l’état d’ilotes pour accumuler les millions ou les milliards d’euros, ya pas photo : nous sommes minables de chez minable ! Ne demandons rien, nous serons bien servis.

Rassure-toi, «Titine» : ce n’est sûrement pas avec toi que je prolongerais la réflexion sur «la société que nous voulons»… Mais surtout, de grâce ! ne prétends plus parler au nom des socialistes : nous valons mieux que cette pensée confite en ultralibéralisme.

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Crédit photo : Martine Aubry en clocharde in Marc Vasseur


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