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Pendant de nombreux mois, j'ai été ce qu'on peut qualifier d'une anti-Facebook. Je ne voyais pas l'intérêt d'étaler sa vie, ses besoins, ses choix, ses idées et ses envies sur le net. Puis je me suis laissée convaincre, d'ailleurs j'en profite pour dire que je ne remercie pas les personnes qui m'ont incitée à passer du côté obscur de la force(book), sans les citer, ces personnes se reconnaîtront. En fait, je ne voulais pas passer à côté du phénomène, j'avoue. Alors j'ai franchi le pas, je me suis crée un compte.Au début, je tâtonne, j'observe, je reste en retrait. Peu à peu, on accumule des amis, et on sait tout de leur vie, ou presque. Et on peut lire :- je suis allé(e) à la mer- je suis en vacances ce soir- j'aime bien le S.A.V des émissions- ce midi j'ai mangé des frites mayo- mon horoscope dit que je vais avoir de la chance- j'attends que le facteur passe- j'ai fait un cake à la banane (euh, celle-là, c'est moi)Bref, des informations passionnantes, en cascade.
Facebook permet aussi de partager des vidéos, des photos, des informations. Je ne cache pas que j'utilise l'outil pour parler de mon blog. Charité bien ordonnée commence par soi-même, cela va de soi.Finalement, je me suis prise au jeu et je ne regrette pas, j'ai retrouvé des personnes que j'avais perdues de vue, et pris beaucoup de plaisir à bavarder avec elles, parfois après pas mal d'années.
Mon idylle a commencé à battre de l'aile quand j'ai découvert les jeux en ligne gratuits, proposés par le site. Même si on essaie de les ignorer, ils sont là, devant vous, clignotent et vous font de l'oeil. Alors j'ai cliqué, et le piège s'est refermé sur moi !Le jeu en question, Goo Deluxe, est d'une simplicité enfantine, il s'agit de détruire des boules, par groupe de deux minimum, avec six poisons doses de secours pour n'en détruire qu'une à la fois. Le but du jeu : décimer toutes les boules et marquer le plus de points, sans utiliser ses joker. (Je ne suis pas sure d'être claire...)Mes résultats sont affichés sur ma page facebook, attirant le regard des autres, qui eux aussi sont tombés dans le piège. Le lendemain, voyant "un de vos amis a fait plus de points que vous, voulez-vous relever le défi ?" mon sang n'a fait qu'un tour, ma fierté était en jeu !
Je dois battre tout le monde ! Là, maintenant, tout de suite !En 48 heures, je n'ose pas parler d'addiction, mais presque ! Ce jeu, au demeurant bien débile, m'a envoûtée...C'est mon brave chat qui m'a remis les pieds sur terre, avec un miaulement si fort et si inhabituel de sa part : l'heure de sa collation était passée de 3 heures !Bon, je lâche un peu Facebook et ses jeux, et je me recolle à l'écriture, promesse d'internaute !