Magazine Psycho

Les Psychologues

Publié le 23 septembre 2009 par Scienceblog
Je voudrais citer dans ce petit billet ce blog que je vous incite à fouiller, celui d’un psychologue qui parle de son métier et des petites choses de sa vie. Plus particulièrement, le billet « Hommage » rend compte du travail personnel que les patients du psychologue doivent avoir pour suivre une thérapie. Je ne ferai pas un résumé, lisez-le, c’est merveilleux. Merci à votre tour le psy du Blog de psy.

Une pensée en amenant une autre, c’est surement le moment de parler des comportementalistes. Eux, par opposition, réparent l’âme sans intervention personnelle de la personne à qui elle appartient. +C’est un garagiste. Clef à molette, station informatisée, diagnostique technique, tout y est mécaniste. On peut applaudir cette démarche : pour beaucoup, la douleur de se découvrir est tellement forte qu’il est préférable de « se faire réparer » sans trop y penser. Ca fait moins mal.

Pourquoi se fait-il alors que je n’aime pas cette approche mécaniste du vivant et de l’âme ? Je suis pourtant biologiste de formation, et je devrais plutôt être d’accord avec cette pensée comportementale: le vivant, ce n’est finalement que des molécules qui s’organisent les unes avec les autres, des cellules qui interagissent entre elles, et tout devrait pouvoir être compris, analysé, y compris dans une approche généralisée de ces phénomènes. Or, comme beaucoup d’autres, je considère que mon âme possède quelque chose de spécial, qu’on ne peut entièrement la réduire à un système fermé dont on devrait pouvoir réparer le fonctionnement dès lors que le diagnostique est correct. Non, mon âme est ma responsabilité. Ma psyché est mienne, et j’en suis « chargé » d’une certaine façon. Si elle ne va pas bien, alors je dois m’en occuper.

D’ailleurs, je réfute toute scientificité aux comportementalistes de tout poil. Ils peuvent bien trépigner, bouger des bras, définir leur scientificité comme ils veulent, de la façon dont les sociologues des sciences ont montré qu’une scientificité se construisait, je n’y crois pas. Ma raison est morale, c’est d’ailleurs un des seuls champs du vécu où j’associe une nécessité morale : celle de savoir comment on considère un être humain. (Et au passage, voici à quoi pourrait bien servir la vulgariser : à permettre à chacun d’accepter ou non la scientificité d’un objet d’étude ou d’un autre).

Je vous le dis encore, Monsieur le psy de Blog de Psy : merci.


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