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Colette et le guépard : Claude- Achille Debussy

Publié le 23 septembre 2009 par Aurore @aurore

Colette et le guépard : Claude- Achille Debussy

COLETTE ET LE GUEPARD



« Nous avons Monsieur Millerand, le politicien, qui se placera en face de mon époux, à ses cotés nous placerons Monsieur Zola puis Monsieur Monnet, l’écrivain Mirbeau… »

Elle n’en finissait d’énumérer lorsqu’Ignace fit son apparition.

« Madame nous avons un gentleman de retour d’Italie qui désire avoir un entretien avec votre personne. Que dois-je lui dire ? »

« Que lui dire ? Mais qui est-il ? Le savez vous Ignace ?»

« Je l’ignore, Madame, il n’a pas décliné son nom il dit qu’il vient de la part de Monsieur Eiffel et qu’il est chargé d’une mission. »

Le fait d’avoir prononcé ce mot Madame De Roiblasse se sentit touchée de recevoir en sa demeure une soudaine confidentialité.


Colette et le guépard : Claude- Achille Debussy
La leçon de piano. 





















Le jeune homme en question qui en réalité était déjà d’âge mur fit son apparition. Sa silhouette élégante de belle allure surprit Joséphine qui n’avait pas souvenir de l’avoir vu auparavant, avançait d’un pas sur.

« Madame, hommage vous est donné. Je me présente Claude – Achille Debussy, compositeur marié à l’une de vos anciennes couturières Rosalie Lilly dont les broderies décorent certaines maisons de grandes renommées. » lui disait-il tout en lui déposant un baisemain.

« C’est avec grand plaisir, que je viens de composer pour votre bal prochain, certains morceaux de piano pour accompagner les valses de vos jeunes gens. »

Soudainement l’hôtesse de maison, se leva. Elle se souvenait de ce grand musicien qui brillait de son art dans tout Paname. Sa renommée était mondiale aux dires de son époux qui l’avait entretenue, il y a quelques jours de cela déjà, des artistes les plus connus qui participeront à cette grande exposition. Mais devant toutes ses préoccupations elle en avait oublié certains. Dans son fort intérieur elle rougit de son manque de mémoire et fit mine de s’en souvenir.

« Mais ou avais-je l’esprit, je vous en prie, monsieur, allons dans le grand salon. Il est plus acoustique pour entendre vos mélodies. »

Claude- Achille devant le piano noir à queue s’élançait par delà sa virtuosité. C’est comme si tout le décor avait disparu. Il n’y avait plus que lui et ses notes qui s’envolaient.

Joséphine qui était accompagnée de Colette fut agréablement surprise car elle venait de comprendre qu’elle avait devant elle un des plus grands compositeurs contemporains du monde. Son cœur et son âme voltigeaient, librement éperdus dans les accords qu’elle entendait. Colette devinait l’extraordinaire cadeau que son père lui faisait. Car cette fête, ce bal était donné en l’honneur de ses vingt ans.

Durant quelques instants, elle aussi s’émerveilla de la puissance de cet artiste. Claude en retournant s’en aperçut.

« Mademoiselle Colette, voulez-vous bien vous assoir à mes côtés sur ce tabouret. J’aurai moi aussi grand plaisir à partager quelques notes, quelques touches avec vous sur ce superbe piano. ? »

Timidement notre jeune fille lança un bref coup d’œil à sa mère qui acquiesça. Elle trébucha en avançant dans le pied du guéridon sur lequel était dignement posé un vase provenant de Chine, très prisé d’ailleurs à cette époque. Elle fit virevolter dans un bruit léger sa grande robe mousseline blanche, qui se mit à faire des vagues. Sa première leçon débutait.




ROMAN SOUS COPYRIGHT. AURORE 2009
 


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