Manifestou Essourour s’est vue précédée par ses propres échos pour la soirée du 7 juillet. L’évènement a réussi à drainer un grand nombre de public entre festivaliers, journalistes et hommes et femmes de théâtre, qui ont comme même trouvé place au théâtre de plein air de Hammamet.
Ils sont tous venus habités par la curiosité de découvrir enfin l’hommage à Ali Douagi qui a fait coulé beaucoup d’encre ces dernières semaines. Il faut dire que Ali Douagi mérite beaucoup plus que l’encre pour l’évoquer et Manifesou Esourour s’en est chargée largement. Pièce bien garnie en durée et en contenance, elle a le mérite de placer ce regard artistique différent sur l’auteur de « Fi Bilad Tararanni ».
La pièce à été de ce fait suivie avec grand intérêt de la part du public qui n’a pas manqué d’acquiescer à plusieurs reprises en applaudissant les acteurs qui, rappelons le, sont des amateurs d’El Teatro Studio. À la sortie du spectacle, les avis étaient partagés entre ceux qui se sont retrouvés dans l’univers de la pièce et ceux qui n’y ont pas totalement adhéré.
Certains de ces derniers reprochent la longueur de la pièce, la mise en scène parfois déplacée ou encore le jeu d’acteur qui manque de maturité. D’autres, par contre, trouvent que le risque était bien calculé et le pari largement gagné. Entre les deux camps, l’effort fourni par l’équipe de Manifestou Essourour et la beauté du côté visuel du spectacle sont indéniables.
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Avis de la presse sur Manifesto Essourour :
« Théâtre : Manifestou Essourour à El Teatro Une version plus légère et lisible »
Taoufik Jebali a redonné vie à des textes riches et forts d’un artiste qui n’a pas connu la gloire qu’il méritait, à travers cette grande célébration de l’art. Il a injecté le côté moderne avec intelligence et inspiration et donné assez de mouvement et d’effets pour actualiser des scènes du siècle dernier figées dans un bouquin qu’on a tendance à oublier "Sahertou minhou allayali". Dans sa nouvelle version, la pièce est un vrai régal, léger et piquant à la fois, qui se laisse voir avec plaisir.
Hager ALMI- Le TEMPS 15/09/09
« Hymne à la création »
Le travail accompli par l’ensemble de la troupe et de l’équipe honore les termes du contrat annoncé et .mérite respect et admiration. Comme on ne peut pas ne pas louer cette fraîcheur, ce don de soi et toute cette générosité dans le jeu des acteurs..
Je dirai que dans une écriture scénique sobre et sans surcharge, une écriture, une lecture et une vision du monde modernes, Jebali a réussi à dépoussiérer l’œuvre de DOUAGI pour en dégager et en révéler toute la modernité et l’actualité.
Réalités – par Mohamed KHENISSI du 23 au 29/07/2009
« La rencontre de deux esprits rebelles »
Un artiste ? et alors ? on s’en fiche ! Mais JEBALI, qui refuse de considérer DOUAGI comme « l’artiste de l’infortune » tel qu’il a été toujours nommé, lui réserve une fin glorieuse avec 130 jeunes comédiens qui chantent un de ses beaux textes où il explique dans un style satirique sa philosophie dans la vie
HanenZBISS Réalités du 23 au 29/07/2009
« Le manifeste du théâtre sourouriste »
« Fidèle à sa recherche inclassable du non-dit et son rejet du conventionnel, Taoufik JEBALI a fait de « Manifesto Essourour » un hymne à la vie qu’il célèbre avec Douagi (…) Dans un univers satirique, … des bandes sons de musique électronique incluant des mélodies vocales des années 30 sont venues renforcer le travail atmosphérique du spectacle. Même le slam était de la partie avec des textes de Ali Douagi déclamés par Hatem Karoui sur une musique de fonds de Slam Alikom. La musique y était aussi chantée tantôt sur un rif jazzy tantôt sur un riff de reggae dans une petite ballade intitulée « Men kol machmoum nawara »
Thameur Mekki- tekiano.com- 09/07/09
“Le happening”
« Manifesto essourour », est un véritable happening, un poème visuel basé sur des textes originaux de Ali Douagi. »
BABNET- 10/07/09
«Manifesto Essourour» : Manifeste du désenchantement
« ..Jebali prend plaisir à brouiller les cartes, la femme qui a longtemps souffert de tromperie prend sa revanche… Elle devient parfois même âpre et désinvolte… Avec lui, la scénographie sait quitter sa structure habituelle. Elle sait se nourrir d’une multiplicité d’influences et de styles sans se laisser ravir ni séduire. »
Mona BEN GAMRA– LE QUOTIDIEN- 09/07/09
« Un happening qui n’aurait pas déplu à Douagi »
« ..Les fragments douagiens se transforment (ainsi) sous le regard de Taoufik Jebali en une réflexion inachevée qui continue à interroger le rapport des sexes régis par une implacable logique sociale. A travers la juxtaposition des tableaux et la conjugaison des techniques théâtrales, la mise en scène est cependant axée sur le visuel. ..
Certains élèves-comédiens sont excellents de justesse et on s’attend, avec plus de travail et plus de répétition, à revoir cette pièce dans son plus beau jour, car il s’agissait bien ce soir-là d’une avant-première. »
Nadia HADDAOUI- Le Renouveau- 15/07/09
« Une introspection dans la tête d’un halluciné »
« Entre Douagi et Jebali une certaine sauce a pris malgré le décalage des années et de l’époque, l’humour noir et la satire sont un style commun entre eux. »
Asma DRISSI – LA PRESSE- 09/07/09
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