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Pourquoi se développer à l'international lorsqu'on a moins de 1% de parts de marché localement?

Publié le 24 septembre 2009 par Gymglish
'Interesting question' n'est-il pas? Si l'on raisonne sur le marché global de la formation à l'anglais, tous types de cours et publics confondus, GymGlish n'a mis qu'un tout petit doigt de pied dans son océan de marché. Même sur sa niche de la formation "en ligne", GymGlish est encore très loin d'avoir saturé le marché franco-français. Alors pourquoi déjà aller disperser ses modestes ressources commerciales au-delà des frontières?
Rappelons que GymGlish s'auto-finance depuis le début, n'a jamais cherché à lever de fonds (et ne cherche toujours pas!) et n'a pas 10 millions d'euros sur son compte pour conquérir le monde à grands renforts d'antennes commerciales et de publicité. Pourquoi ne pas plutôt consolider cette petite notoriété naissante sur la France (et l'Europe francophone), exploiter cette petite communauté de clients fidèles et satisfaits pour leur proposer d'autres produits, un GymGlish formant à l'espagnol par exemple (un gymñol y una cerveza por favor), ou un GymGlish du chinois, comme nous le suggère-t-on fréquemment? Former les francophones à toutes les langues possibles et imaginables a pourtant conduit au succès un certain Assimil,. Alors pourquoi?
Premier point, Internet, bien évidemment, facilite la tâche. Plus besoin d'avoir des sièges ou points de vente partout. Vous avez un site web? Quelque part vous êtes d'ores et déjà international. Si en plus votre produit a la chance de pouvoir être utilisé tout aussi facilement à Nouméa que dans le 12ème arrondissement de Paris, alors Internet facilite grandement la tâche. Deuxième chose, l'anglais représente à lui seul entre 70 et 80% du marché global de la formation aux langues vivantes. Toutes les autres langues se partagent les 20 à 30% restant. Ainsi en termes de tailles de marché, entre 80% de l'humanité non-anglophone susceptible de vouloir faire de l'anglais, et 5% de Français susceptibles de vouloir faire de l'espagnol, il n'y a pas photo! Certes il n'est pas forcément plus simple de cibler les plus nombreux, mais un marché énorme a l'avantage de laisser beaucoup de place à ceux qui n'ont pas forcément besoin ou envie de devenir des leaders. Enfin, GymGlish forme à l'anglais, et l'anglais a l'avantage d'être le même pour les francophones, germanophones ou hispanophones. Ainsi, en dehors d'indispensables adaptations éditoriales, tous les investissements produit, et en particulier notre 'mamouthesque' travail de conception pédagogique (car chez GymGlish nous essayons de produire de nouveaux matériaux rigolos tous les mois), tous ces investissements ne sont pas à refaire.
Il n'y pas de solution miracle : ce que nous gagnons là sur le produit, nous le reperdons derrière en commercial et en marketing (faire connaître GymGlish aux Allemands, Espagnols, et demain aux Suédois, Hollandais, Coréens, etc.). Alors au final pourquoi cette rapide internationalisation? Pour des raisons personnelles et non stratégiques : parce que notre produit est, en toute objectivité, tellement génial que nous ne pouvions raisonnablement le réserver aux francophones (aux 'happy few'); plus sérieusement, parce que l'internationalisation de notre offre a provoqué l'internationalisation de tout le reste, à commencer par notre petite équipe parisienne. Et travailler avec une équipe cosmopolite, des clients cosmopolites, des fournisseurs cosmopolites, on adore. Voilà donc pourquoi : pour prendre notre pied!

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