Une session décentralisée du Conseil Général, c'est un rituel. Accueil par le conseiller général du coin qui a peaufiné son discours
"historique". Puis, discours d'une heure 15 minutes du président. Questions préparées des conseillers de la majorité et vers 13 h 30, lorsque toute le monde en a marre l'opposition peut enfin
dire un mot. Le public doit applaudir et les médias ne pas parler de ce qui fâche !
Pierre Regnault
C'est réglé comme du papier à musique, mais la partition n'est pas originale ! Dans les jours qui ont précédé chaque session, le président, accompagné de ses fidèles lieutenants : Retailleau, Souchet, a fait le tour des ministères et a tout réglé :
- le déjeuner avec Roselyne Bachelot lui a permis de régler les financements de l'hôpital de La Roche, qu'il laissera annoncer à la ministre. Soyons courtois. Elle a aussi accepté de ne plus être tête de liste pour les régionales au bénéfice d'un certain Béchu !
- un petit tour au ministère de l'environnement, et ça y est, la question de l'autoroute A 831 est réglée. Villiers "a vu, de ses yeus vu", l'A 831 inscrit sur la carte des grandes infrastructures compatibles avec le grenelle de l'environnement !
- l'établissement public foncier a été "retoqué" par le Conseil d'Etat en juillet dernier. Qu'à cela ne tienne, une entrevue à Matignon a tout réglé, et janvier 2010 verra la renaissance de l'EPF d'état vendéen... à trois mois des régionales !
- une rencontre avec de grands spécialistes mondiaux lui fait affirmer que le projet de dessalement de l'eau de mer est devenu crédible (!), peu coûteux et réglera une fois pour toute la question de l'approvisionnement en eau potable de la Vendée !
Etonnant non ?
A l'approche des régionales, tout devient rose !
Par contre quand j'ai proposé au président de Villiers d'être avec moi, le premier vendéen à participer à la votation citoyenne pour s'opposer à la privatisation de la poste, il n'a pas aimé (photo). Il a même fait la "tronche".
"Comment oser vous, monsieur Regnault, c'est de la mise en scène. Pas ici. Mais si vous voulez je peux vous recruter comme assistant au Puy du Fou !
Pourtant, elle était très belle notre urne "j'aime la poste" !
Les élus socialistes et républicains ont marqué un point d'accord avec le président du Conseil Général de la Vendée.
Je l'ai affirmé haut et fort : il faut s'opposer à la réforme de la taxe professionelle et à celle concernant les collectivités locales.
Villiers va devoir convaincre son nouvel allier, Sarkozy, que ces lois sont inacceptables pour les collectivités locales. Si ces deux lois passent, c'est la fin de la République décentralisée et les collectivités locales seront elles aussi gérées de l'Elysée !
J'ai annoncé avoir écrit ce jour même aux 4500 élus municipaux, départementaux et régionaux pour les informer de ces perspectives gravissimes.