Une étude génétique des populations africaines nous renseigne sur les
origines de l'homme moderne et les premières migrations
Origines et diversité des populations africaines
Une étude publie la carte génétique de l'Afrique, le continent dont notre espèce est originaire. C'est la plus grande étude génétique réalisée sur le continent africain. Elle est publiée dans
le journal Science. L'équipe, dirigée par Sarah Tishkoff (Université de Pennsylvanie), réunissaient des chercheurs du monde entier comme Floyd A. Reed (Max Planck Institute of Evolutionary
Biology) ou Alain Froment (Musée de l'Homme).
Les sources de l'étude
Les chercheurs ont
étudié les différences génétiques (sur plus de 1000 marqueurs d'ADN) de plus de 3000 individus répartis en 121 populations africaines, 4 afro-américaines, et 60 non africaines (dont les
européens). Ils ont ainsi pu constituer une base unique de données sur la diversité génétique des africains. Cette collecte d'ADN a été effectuée sur une dizaine d'années.
Des résultats qui, suivant les cas, confirment ou infirment ce que pensait la
communauté scientifique
La diversité génétique des africains est la plus forte comparée à n'importe quelle population dans le monde. Les scientifiques ont également pu identifier l'existence de 14 groupes de populations
ancestrales. Cette extraordinaire diversité confirme également que les origines de l'homme moderne sont africaines
et plus précisément situées entre l'Afrique du sud et la Namibie. Plus on s'éloigne de l'Afrique,
plus la diversité génétique diminue. "Dans le passé, les généticiens ont étudié quelques africains en pensant qu'il étaient représentatifs du continent entier, mais nous avons trouvé que pas une
seule des populations africaines n'est représentative de toute la diversité" indique le Dr Tishkoff.
L'étude à mis au jour des différences entre les données génétiques et linguistiques.
- Le peuple Masaï (Kenya), par exemple a maintenu son langage traditionnel et son mode de vie pastoral mais génétiquement ils se sont mélangés avec des populations ethiopiennes.
- Les populations de chasseurs-cueilleurs pygmées et les San dont les langues comportent des claquements (ou clics) ont des ancêtres communs avec d'autres populations d'Afrique de l'Est
s'exprimant également avec des claquements.
En étudiant les variations génétique selon la géographie les chercheurs ont pu retracer les premières
migrations humaines. Ils avancent l'hypothèse d'une première "sortie" de l'Afrique près de la Mer Rouge, en Afrique de l'est. C'est une
nouvelle confirmation de la théorie Out of Africa.
04/05/09
Sources
BBCNews
SciencesDaily
Sciences et avenir
Site www.hominidés.com