C'est plutôt rare que je fasse un commentaire sur le monde artistique et mon titre peut vous paraitre trompeur et vous faire croire que le suicide est un acte courageux, mais tout dépend de notre point de vue. Dans notre monde moderne, il y a des gens prêt-à mourir pour une cause (les kamikazes) et d'autres prêts a mourir, car la douleur est trop grande a supporté et la seule alternative qu'il trouve, est le suicide. Mais une chose les unit, c'est que l'un comme l'autre, il se sente abandonné (certains diront que c'est discutable et j'en conviendrai avec vous).
Nelly Arcand (pseudonyme d'écrivaine), de son vrai nom Isabelle Fortier, c'est enlevé la vie le 24 septembre 2009 à Montréal. Auteure québécoise, elle a publié quatre romans Putain (2001), Folle (2004), L'enfant dans le miroir (2007), À ciel ouvert (2007) et à paraitre en novembre « Paradis clef en main » qui aborde selon l’éditeur la question du suicide. Était-ce un message?
Quoi qu'il en soit, sa vie ne fut pas facile selon ces proches. C'est dommage, elle mérite le prix COURAGE. Elle n'a peut-être pas vécu dans la jungle colombienne, mais dans la jungle urbaine canadienne. Comme ancienne escorte, elle a côtoyé le monde de l'hypocrisie et n’a jamais pu récupérer totalement, je pense, l'estime de soi.
Dommage, le Québec vient de perdre une auteure qui avait l'avenir devant elle et j'ose espérer que nos médias ne la laisseront pas croupir dans l'oublie et lui rendront un hommage aussi digne que celle que nous avons rendue à madame Bétancourt. Il est vrai que le parcours de Nelly une fille du peuple et qui n’a pas vécu dans la ouate et le confort douillet d'une famille bourgeoise, ne rejoint pas la même clientèle.
Voir le mini dossier que La Presse a publié sur Nelly Arcan et quelques unes de ces réflexions