(Bus de) nuit grave

Dimanche un peu après 3 heures du matin, les Halles, pas de taxi en vue. Je vais quand même pas prendre le Vélib avec tous ces fadas qui roulent pleins fards et à toute berzingue, t'es pas fou. Et j'ai déjà eu mon quota de marche à pied place de Clichy (le match) - les halles (l'après-match)*.

Je tombe sur un arrêt de bus et des gens qui attendent : ici même passe ce bus de nuit fantastique qui s'arrête devant chez moi et dont j'avais oublié l'existence. On attend. C'est quand le premier bus nous passe sous le nez sans s'arrêter que ça me revient. Bus de nuit : un chargement à peine humain, plein à craquer de gens avinés et/ou morts de fatigues, un chauffeur désabusé, une poignée de touristes effarés qui auront des choses à raconter au retour sur Paris the city of lights et un petit suspense à chaque arrêt : est-ce qu'on est vraiment complet/complet ou est-ce qu'on peut se tasser encore un poil plus pour laisser monter de nouveaux copains ? Ce soir-là, le mec coincé contre la porte se charge de décourager à chaque arrêt les gens d'essayer de monter. Donc on les laisse dehors dans le froid. Sympa.

Ca m'ennuie de rejoindre (momentanément) les aigris du transport en commun mais tant pis, j'ai eu un pic d'indignation, là sur le coup de 4h du matin. Que fait la RATP ? Denis Baupin ? La CGT Bus-ratp ? Les bus de nuit c'est une super idée, je sais que vous avez déjà augmenté le nombre de lignes, bravo, bel effor, mais il faut se rendre à l'évidence les gars : c'est pas assez. Vu le succès rencontré, il ne serait pas temps de passer à des cadences normales, dites ? Comment voulez-vous que ce pays gagne un match avec un système de bus pareil ??

Pour la peine j'ai créé un diaporama Nuit Blanche 2007 - cf. en haut de la colonne droite (cherche pas le rapport, y en n'a pas).

 
*Le match : aucun commentaire. Comme a dit Charlotte : est-ce que Sarko va encore pouvoir se pacser avec Laporte après un truc pareil ? L'après-match : au Next pour ne pas se laisser abattre. Moralité : on s'est vautrés sur les coussins en haut, j'ai commencé par raconter la blague des 100 lapins et du paquet de cigarettes pour passer le temps et en 2 minutes on s'est retrouvés à échanger des énigmes avec le videur (qui se serait vraiment emmerdé sans nous - et vice-versa). Oui, oui, des énigmes, je sais pas ce qui nous a pris (besoin de prendre une revanche ? de renouer avec l'excellence française ?) : "Transformez 5 + 5 + 5 = 550 en une équation vraie avec un seul trait." Tu le sais toi ?