Magazine

Sur les traces de Yvan Illich

Publié le 26 septembre 2009 par Didier54 @Partages
Sur les traces de Yvan IllichJ'aime découvrir des "penseurs" dont j'avais entendu parler vaguement et que les hasards des lectures me mettent sous l'oeil. J'aime quand je m'aperçois que ces types, quarante ans après, ont quelque chose de l'ordre de la modernité. Je trouve cela fascinant, même. Et, bizarrement peut-être, rassurant.
Ainsi le sieur Yvan Illich.
Dans l'excellente revue Sciences Humaines (numéro de août-septembre), quelques pages retracent son parcours et donnent des esquisses de sa pensée. Eclairent notre nuit, du coup. Ou illuminent notre jour, c'est comme on veut.
"La société industrielle est devenue une machine folle qui prive les individus de leur liberté et de leur créativité".
"Une société conviviale est une société qui donne à l'homme la possibilité d'exercer l'action la plus autonome et la plus créative (...) La productivité se conjugue en terme d'avoir, la convivialité en terme d'être".
" Il y a monopole radical lorsque l'outil programmé évince le pouvoir faire de l'individu". L'école exerce un pouvoir radical en définissant les savoirs qu'il est légitime d'acquérir pour être inséré dans la société, en excluant les autodidactes et en disqualifiant les autres moyens d'apprentissage. La médecine moderne oblige à passer par les prescriptions médicales et l'hôpital créé de nouvelles maladies.
" Les institutions dominantes optimisent la production du méga outillage et l'orientent vers un peuple fantôme".
" Les hommes n'ont pas besoin de davantage d'enseignement. Ils ont besoin d'apprendre certaines choses. Substituer l'éducation à l'éveil du savoir, c'est étouffer l'homme, le poète, geler son pouvoir de donner du sens au monde. L'équipement éducatif sous contrôle de l'école coûte cher et il restreint les objectifs de l'éducation".
Quant on aura noté que de surcroît, ce prêtre "défroqué"est l'inspirateur de de l'écologie politique, et que tout ce qui précède date des années 1971 - 1973, on peut juste se dire... que nous n'avons finalement rien inventé. Juste suivi un mouvement. Que quelques uns percevaient depuis des lustres comme pervers.
Ils avaient raison. Nous n'avons pas forcément tort. Suffit juste de le savoir ;-)
Et comme dirait Becaud, Et maintenant ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier54 35 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte