Sabine en Guyane

A 7000 km de la France, la Guyane est le seul département français d’Amérique du Sud. Le plus grand des départements avec 86 504 km, 1/6e du territoire métropolitain et le plus boisé : 96% de la superficie couvert par la forêt pluviale amazonienne.

Située sur l’Équateur, il règne ici un climat humide aux saisons tranchées. De décembre à juin,sauf «le petit été de mars » (interruption),la saison des pluies et une saison sèche de juillet à novembre. La température se situe toute l’année autour de 28°C. Il n’y a pas de cyclones en Guyane. Pour préparer le voyage, quelques dates : 1643, fondation de Cayenne par une Compagnie normande. 1663, Colbert organise la colonisation de la Guyane. Au 18e, elle est une terre de missions jésuites et de cultures du café et cacao. A cause du climat, toutes les tentatives de colonisation échouent. 1794 à 1805, elle sert de lieu de déportation politique. 1848, abolition de l’esclavage. 1852à 1953, 90.000 hommes et femmes tirent leurs chaînes sur le sol guyanais. La plupart y laisseront leur vie. 1855, ruée vers l’or. 1914, les Guyanais deviennent Français.

Population : 220 000 habitants soit 2,4 par km² en 2006. La population est en forte croissance et a un taux de natalité très élevé. Le taux de fécondité est de 3,98 enfants par femme. Mais relativisons, pour 2030, la population pourrait atteindre 425 000 habitants seulement (INSEE sur l’évolution de la population de Guyane).

La population est groupée le long du littoral et au bord des grands fleuves et estuaires. Les Créoles guyanais représenteraient 40% de la population ; les Amérindiens 4 500 personnes ; les descendants des Noirs-Marrons moins de 4 000 personnes ; les H’mongs, arrivés le 6 septembre 1977, 2 000 personnes principalement dans les villages de Cacao et de Javouhey ; les Métropolitains 12% de la population ; les autres populations 40% du total. A cela il faut ajouter les clandestins dont le nombre avoisinerait 60 000, à ajouter au nombre d’habitants répertoriés. L’origine indigène du nom Guyane vient du dialecte guanao (population indienne du delta de l’Orénoque) et signifie « sans nom », « ce que l’on ne peut nommer ». C’est ainsi qu’était appelée une population indienne du delta de l’Orénoque.

La langue officielle est le français. Les langues régionales officielles sont le créole guyanais, sixlangues amérindiennes, 4 dialectes noirs marrons, le h’mong. On y parle aussiportugais, chinois, créole haïtien, espagnol, anglais, taki-taki…

Les frontières sont de 730 km avec le Brésil, et de 510 km avec le Surinam.Riche en biodiversité animale et végétale, seule la fange littorale le long de la nationale 1a subi des modifications. On dénombre 5 500 espèces végétales dont un millier d’arbres, 700 espèces d’oiseaux, 177 espèces de mammifères, 500 espèces de poissons dont 45% sont endémiques et 109 espèces d’amphibiens.Des menaces pèsent sur l’écosystème : le barrage EDF de Petit-Saut, l’orpaillage, la chasse et le braconnage, les quads – ces motos à quatre roues qui ravinent les sentiers et écrasent la végétation des terres. Par manque de route, de port, par la difficulté du climat et du relief, l’exploitation forestière reste modérée.L’économie est très dépendante du soutien de la France et de l’industrie spatiale. Un nombre certain de militaires sont stationnés en Guyane : le 3^e REI à Kourou, le 9^e RIMa à Cayenne, les gendarmeries départementales, le RSMAGy et des détachements tels le peloton de l’armée de l’air à la base aérienne 367 (aéroport de Rochambeau), le peloton de la marine nationale à la base navale de Dégrad des Cannes, le détachement de la brigade des Sapeurs-pompiers de Paris à Kourou, au SPG.

Sabine