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Quand la justice américaine en veut…

Publié le 29 septembre 2009 par Notil

Roman Polanski (DR)…en veut, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle prend son temps. Voilà qu’elle demande à la Suisse une extradition 32 ans après les faits. Poursuivi en 1977 pour viol sur mineur de moins de 15 ans (?) Roman Polanski a tout fait pour échapper à la justice…

américaine. C’est sans compter sur l’ôpiniatreté d’un Procureur qui ne veut rien lacher.

Même si aujourd’hui, la plaignante âgée de 45 ans et maman de trois enfants a retiré sa plainte, les Etats-Unis nous montrent qu’en matière de délinquance, les années passent mais les actes restent inscrits dans le marbre. Roman Polanski a été entendu à l’époque dans le cadre de cette affaire. Dès qu’il en a eu l’opportunité, il s’est enfui du territoire américain et a pris garde de ne pas y remettre les pieds. Aujourd’hui, il dort en prison dans l’attente d’une demande d’extradition qu’il a déjà annoncé refuser.

L’ensemble des bien-pensants du 7ème art se sont offusqués de ce qui lui arrive. A l’exception de Luc Besson qui a su garder la tête froide et a indiqué que sans prendre parti, un acte délictueux devait être puni. Même les Politiques s’en mêlent considérant qu’il n’est pas normal qu’une telle affaire éclabousse ce « célébrissime » réalisateur.

Rien n’aura été grand épargné au public: Roman a eu une vie des plus miséreuse et a échappé de peu à la déportation, il a vécu d’expédients avant d’être ce qu’il est… Et alors? il reste un violeur. Un terme que seuls les anglo-saxons utilisent en parlant de cette affaire. En France, on nous parle de « moeurs ». Même Jack Lang a tenu des propos inconsidérés quant à ce qui se passe. Les qualificatifs utilisés « inadmissible », « incohérent » et autres sont de nature à nous présenter le « gentil » Roman Polanski comme une victime. Costa Gavras parle d’une gamine de 13 ans qui en paraissait 25. Sur Canal+, il est fait mention d’une adolescente, d’une séance photo qui aurait mal tourné. Il a même été fait mention de « Patrimoine cinématographique ». Et allez donc!

Voilà le bel exemple. Roman Polanski doit répondre devant la justice américaine de ses actes. Il doit assumer. Sa fuite et son errance pendant des années à éviter le Territoire américain, y compris lorsqu’il obtint l’Oscar du meilleur film pour « Le Pianiste » montre bien qu’il savait et a toujours su que certains ne lui pardonneraient pas.

Mais au-delà de ce qui se dit et de ce que l’on voit, il semble étonnant qu’une majorité d’un milieu VIP, trouve normal de passer l’éponge. Ces messieurs-dames se considéreraient-ils au-dessus des lois? L’affaire est certes vieillote mais elle a eu lieu. Il n’y a eu aucun démenti de quelque nature que ce soit.

Et c’est là un bon côté de la justice américaine, celui de ne jamais lacher prise. On pourra insulter le Procureur en charge de cette affaire, il ne fait que son travail et visiblement le fait plutôt bien. S’il y a quelque chose qui doit être inadmissible, c’est l’attitude de certains Politiques et de soi-disants penseurs du cinéma. Ils ne font pas tourner le Monde. Il faudrait peut-être que de temps en temps, ils prennent un coup de botte aux fesses pour redescendre un peu sur terre. Les strass et les paillettes leur montent trop souvent à la tête. Même si parfois la responsabilité en revient au grand public qui les vénère.

Selon que vous serez riche ou miséreux…. En voilà une nouvelle démonstration.


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