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Mondiaux sur route : DES BLEUS A LA TRAINE

Publié le 29 septembre 2009 par Roltiss @roltiss
Mondiaux sur route : DES BLEUS A LA TRAINE
Cliquable
Francia
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Le cyclisme français a été brutalement ramené à son niveau réel à Mendrisio, où les rêves tricolores se sont évanouis, comme dans les grandes classiques.
 

C 'était un parcours très typé, avait souligné Laurent Jalabert, le nouveau sélectionneur, en comparant le circuit suisse, par son accumulation de dénivelé (près de 5.000 m), à Liège-Bastogne-Liège. Par très typé, on peut aussi comprendre très sélectif.
Dès lors, il était impossible de se cacher, de bluffer sur ce circuit marqué par la répétition (19 fois) des côtes.
La tactique a joué un grand rôle, comme toujours, mais la sélection s'est opérée « à la pédale », selon l'expression en vigueur dans le peloton.
L'accélération des deux derniers tours n'a laissé devant que les plus forts.
Les Français ont tenu jusqu'à l'avant-dernier tour avant d'être débordés. Logique… par rapport à leur comportement dans les classiques difficiles du printemps et la place du premier d'entre eux (Vaugrenard 12e à l'Amstel Gold Race et 8e à Liège-Bastogne-Liège).
L'avenir se présente, cependant, sous des couleurs plus favorables. Les prochains circuits des Mondiaux (Melbourne-Geelong en 2010, Copenhague en 2011) sont moins sélectifs que celui de Mendrisio. Avec, pour conséquence, des variétés tactiques plus importantes.
 
La Vuelta
passage obligé

 
A condition aussi que le cyclisme français trouve un routier-sprinteur de premier plan dans la perspective des JO de Londres où le parcours, qui reste à déterminer, devrait être plat. « Nous n'avons que trois ans pour nous y préparer », rappelle la DTN Isabelle Gautheron.
Les dix premiers de Mendrisio ont disputé tout ou partie de la Vuelta, le vainqueur ayant terminé sur le podium à Madrid (Evans 3e). Mais deux seulement sur les six coureurs de l'équipe de France (Riblon, Fédrigo) avaient fait le détour par ce qui est devenu un « PPO », un point de passage obligé, pour le Mondial.
Cette année, aucune autre épreuve par étapes (le Tour de Pologne a été ramené en août) n'a offert d'alternative. L'entraînement, même les longues séances recommandées à juste titre par Jalabert, a montré ses limites par rapport à la compétition.
Encore faut-il que les équipes de marque participent et alignent leurs sélectionnés au Tour d'Espagne. Or, Jalabert ne veut (et ne peut) interférer dans les responsabilités des manageurs d'équipes, lesquels ne font pas tous du Mondial – c'est un euphémisme – une priorité.
Dans les équipes françaises, seul le Tour représente une priorité quasi absolue. Il est vu comme le seul baromètre pour les équipes et les coureurs, le soleil auquel se brûlent les espoirs français. Il est d'ailleurs curieux de constater que deux seulement des dix premiers du championnat du monde ont disputé en juillet la Grande Boucle.
L'un (Evans) a raté son Tour, l'autre (Cancellara) l'a réussi. Mais tous deux avaient pour point commun une motivation extrême, courir devant leur public à Mendrisio, qui leur a donné ensuite la force de se prêter à tous les sacrifices.

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