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Daniel Vaillant – maire P.S. du XVIIIe arrondissement – aime l’oseille : la preuve par 346 % !

Publié le 30 septembre 2009 par Kamizole

peintres-place-du-tertre-montmartre.1254310723.jpgTout augmente. Les futures taxes et autres «déremboursements» de la Sécu, ajoutée à la fiscalisation des indemnités journalières des accidentés du travail – ces privilégiés ! – et tout ce que pourront inventer Sarkozy, Fillon, Woerth, Lagarde, Copé & consorts pour nous «pouilleder» toujours davantage. La crise ? connait pas ! La Planète pauvre est taillable et corvéable à merci. Retour à l’Ancien Régime : nous constituons bien le «Tiers-Etat» de jadis.

C’est le moment choisi par Daniel Vaillant et les socialistes de la Mairie du XVIIIe arrondissement – le PC et les Verts ne suivent pas – pour chercher à taxer plus encore les peintres de la célèbre Place du Tertre, lis-je ce matin sur 20 minutes : La redevance des peintres de Montmartre augmente de 346%. Elle devrait passer de 80 euros par an à 277 euros… Mesure «difficile à encadrer» ironise Alexandre Sulzer, auteur de l’article.

Selon l’adjointe (PS) au commerce du 18e, Afaf Gabelotaud – elle mérite bien d’être nommée - les 298 peintres, portraitistes et autres silhouettistes qui depuis 1983 payent cette redevance pour avoir le droit d’exercer un jour sur deux sur un mètre carré «ont toujours été privilégiés et continuent de l’être». Certes, «une place vaut son pesant d’or» - entendre qu’un nombre important d’artistes frappent à la porte de la commission d’attribution des places, qui se réunit chaque année et fait face à de nombreuses demandes qu’elle ne peut satisfaire.

Soit. Mais elle utilise un autre argument qui pue la démagogie populiste à plein nez : il serait impossible de savoir exactement combien gagnent les artistes car ils sont payés en liquide… Cela fait déjà longtemps que je ne suis pas allée à Montmartre et sur la Place du Tertre mais il semble bien me souvenir que les tarifs sont indiqués sur des affichettes. Il n’est pas très difficile de calculer en fonction du temps moyen d’exécution des œuvres.

Les artistes mis en cause font valoir justement que la Mairie du XVIIIe serait mieux avisée de s’en prendre aux peintres ambulants qui ne payent aucune taxe. Ils soulignent que, contrairement aux galeries des rues voisines qui vendent des toiles souvent fabriqués en série en Asie, seuls les artistes exécutant leurs œuvres sur place sont autorisés à travailler Place du Tertre.

La mesure a mis le quartier en ébullition. Les commerçants, bistrotiers et restaurateurs qui vivent du tourisme – plutôt tant bien que mal en ce moment – sont solidaires des artistes. Une pétition a été lancée qui aurait réuni 659 signatures de riverains en moins d’une semaine.

Cela n’est guère surprenant : sans ses peintres qui attirent les touristes du monde entier en assurant «le spectacle» Montmartre et sa Place du Tertre disparaîtraient très vite des circuits touristiques. Les restaurants et cafés, de même que les autres commerces n’auraient plus qu’à baisser le rideau.

Je veux bien admettre que 80 euros par an soient insuffisants mais de là à multiplier la redevance par 3 et demi, il y a une sacré marge que ces socialistes «peau de lapin» qui ne connaissent rien aux difficultés de la «vraie vie» seraient bien avisés de ne pas franchir.

Il se trouve en effet qu’au début des années 70 lorsque j’étais jeune infirmière à l’hôpital Tenon j’ai connu par des ami(e) quelques peintres qui travaillaient Place du Tertre et ne roulaient guère sur l’or. Certains finançaient ainsi leurs études aux Beaux-Arts, d’autres assuraient leur subsistance par ces œuvres «alimentaires» qui leur permettaient de travailler à des projets plus ambitieux et certains se contentaient de vivre de cet art qui même «mineur» correspondait à leur choix de vie.

A l’époque vivre à Paris était nettement plus facile qu’aujourd’hui. On trouvait des chambres de bonne à moins de 300 francs – l’équivalent de 500 euros actuels - ce que je payais pour une chambre avec une cuisine entre Belleville et les Buttes-Chaumont avec un salaire de 1500 francs – 1500 euros d’aujourd’hui. J’avais de très nombreus(es) ami(e)s qui vivaient dans des deux pièces pour le même prix, les loyers étant sous le régime de la loi de 1948. Ils avaient fait tous les travaux pour installer le confort : salle de bains, W.C. et chauffage.

Heureux temps !… Je doute fort que l’on trouvât aujourd’hui à Paris et même dans la proche banlieue des personnes qui ne consacrent qu’un cinquième de leur salaire – toujours plus bas ! j’ai démontré au début de l’année que mes ex consœurs qu’elles fussent débutantes ou en fin de carrière avaient perdu 200 euros de pouvoir d’achat – pour se loger.

Si des socialistes ne sont pas capables de comprendre cela et combien la vie est devenue difficile pour la plupart d’entre nous, que nous vivions sur la Planète pauvre ou pour une majorité des classes moyennes appauvries depuis plus de 30 ans, c’est qu’ils ne sont socialistes que par leur étiquette politique. CQFD.


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