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Grand Paris : Marielle de Sarnez renvoie Christian Blanc dans les cordes !

Publié le 30 septembre 2009 par Lheretique

Marielle de Sarnez, Conseillère de Paris, est intervenue le mardi 29 septembre, dans le cadre du débat sur le projet du Grand Paris.

«Monsieur le Maire, chers collègues,
Ce projet de loi est préoccupant sur la forme comme sur le fond.
Il ne répond pas aux attentes des parisiens et à celles des franciliens. Attentes d'une augmentation de l'offre de logements grâce à la mutualisation ; attentes d'une amélioration qualitative des transports existants ; attentes d'une plus grande solidarité entre les territoires et d'une remise à plat des inégalités sociales et fiscales ; attentes d'une meilleure qualité de vie environnementale, d'un urbanisme plus durable, plus humain ; attentes enfin d'une simplification administrative et institutionnelle, pour qu'enfin nos concitoyens s'y retrouvent et sachent qui fait quoi : rien de tout cela n'est pris en compte. Bien au contraire.
L’Etat décide, tout seul, d’un projet de métro qui ne répond ni à l’esprit de sobriété ni à l’esprit de proximité que nos concitoyens sont en droit d’attendre des pouvoirs publics.
L’Etat crée une structure de plus, la Société du Grand Paris, où ses représentants seront majoritaires, et qui héritera des recettes qui auraient dû financer les projets actuels de transports.
L’Etat emprunte. Plus de 20 milliards d’euros. Un emprunt de plus au moment où les finances publiques sont exsangues. Et qui paiera ? Le contribuable qui verra augmenter le prix du transport, alors que l’ont devrait, au contraire, aller vers des transports propres à tarifs incitatifs.
L’Etat décrète.
Le tracé du réseau du Grand Paris, l’emprise du projet « transports », le périmètre autour des gares, autant de questions fondamentales, qui feront l’objet de décrets en Conseil d’Etat.
Et enfin l’Etat préempte. Il exercera son droit de préemption sur environ 35 000 hectares. Les ressources émanant de ces zones seront affectées à la Société du Grand Paris et échapperont donc complètement aux communes, ce qui, je pense, porte atteinte au principe constitutionnel de libre administration et d’autonomie financière des collectivités locales.
Ce n’est pas seulement une recentralisation. C’est la négation d’une société dans laquelle élus, associations, citoyens, sont là pour exercer leurs responsabilité, aidés et soutenus en cela par l’Etat. Un Etat respectueux de tous ceux qui le constituent.»


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