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La grippe A n'est pas très Net !

Publié le 30 septembre 2009 par Mry

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Ma chronique hebdomadaire du mercredi soir sur France Info : (il n'y a pas de podcast possible)...

Olivier Emond : La grippe A n’est pas très Net, Emery…

Emery : D’abord Olivier, il y a le Gouvernement.

Le Gouvernement pris au dépourvu lors de la canicule de l’été 2003, ne veut pas revivre ce qui s’est passé avec l’hypothétique pandémie grippale.

Alors le Gouvernement abreuve d’informations sur le sujet au milieu du procès Clearstream, du feuilleton de l’ex-Gauche plurielle et de la crise. Et on voit notre ministre de la santé Roselyne Bachelot faire la leçon en bonne mère de famille alors qu’on se souvient plus de ses éclats de rire et de son illustre « ah booonnn » des Guignols.

Oui, Olivier, la grippe A ne passera pas par ce Gouvernement.

Olivier : mais alors pourquoi elle n’est pas très Net cette grippe

Emery : Parce que les internautes la remettent en question !...

Ce n’est pas qu’ils ne la considèrent pas, c’est qu’ils n’y croient pas.

D’abord les plus paranoïaques.

Les conspirationistes expliquent que les laboratoires pharmaceutiques sont à la cause de tout cela.

Certains trouvent étonnant qu’un grand laboratoire vendant le médicament contre la grippe A se soit installé au Mexique quelques mois avant le début de la pandémie de ce qu’on appelait alors la grippe porcine.

D’autres se questionnent sur le fait de savoir comment en un été on a pu passer de cinq injection à une pour être vacciné contre cette nouvelle maladie. Il semble qu’une préoccupation économique soit ici pointée du doigt.

Mais il n’y a pas que les conspirationistes qui s’étonnent.

Le premier a avoir synthétisé toutes les positions du net est Agoravox, le célèbre journal en ligne écrit par et pour les internautes.

Dans son édition de lundi, Agoravox tire à boulet rouge sur le risque grippal en se demandant si l’excès de communication n’est pas fait pour occuper les français le temps que la crise passe.

D’ailleurs, perfides, les auteurs se demandent pourquoi avec un tel risque les français ne sont pas tous pourvus de masque dans les rues des grandes villes…

Agoravox est rejoint par d’innombrables internautes sur twitter qui dénoncent une machination de communication. Un internaute Nonarc rappelle même qu’ « il y a plus grave que la grippe A, il y a la grippe P, P comme précarisation. ».

Des scientifiques prennent la parole

C’est le cas du Docteur Girard qui écrit sur son blog : "Dans le climat de précipitation, il y a beaucoup de choses qui ne sont pas publiées actuellement. Plus la Ministre de la santé cherche à se justifier quant aux autorisations de complaisance qu’elle s’apprête à délivrer, plus elle s’enferre. »

Ce Docteur précise même que « Les vaccins contre la grippe saisonnière se singularisent par leur neurotoxicité et que les experts de l’administration en sont parfaitement informés".

Vous voyez Olivier, les internautes ultra connectés ne croient pas en cette pandémie voire même, ils se posent de sérieuses questions sur tout ce matraquage médiatique et organisent une contre communication.

Olivier : Et si elle a lieu, ils seront un peu grosjean les internautes ?

Oui, peut être.

Mais j’aurais tendance à les suivre et à me souvenir du matraquage de communication pour le référendum pour la Constitution européenne de 2005.

Souvenez vous, à l’époque, tous les médias classiques, télévision, radio, étaient pour le « Oui ».

Et puis une voix, puis deux, puis des milliers de voix se sont levées sur le net pour dire « stop à l’excès de communication pour le Oui ». Et la contre communication qui s’est mise en place fait gagner Non.

Bien sur, ce point de vue issu du net n’a pas valeur médicale, il met en perspective ce que Talleyrand écrivait « Tout ce qui est excessif est insignifiant ».


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