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Budget pour 2010 : nos enfants en paieront la moitié !

Publié le 01 octobre 2009 par Alaindumait

La grande affaire du budget présenté hier par le gouvernement réside dans son déficit record : 116 milliards d’euros affichés, et évidemment beaucoup plus, si le retour de la croissance économique n’était pas au rendez-vous de l’an prochain…

Rappelons en passant que le budget de l’année précédente avait été présenté avec un déficit de 52 milliards, pour finir à 140 milliards !

Qui va payer ce déficit, le plus élevé de toute l’histoire budgétaire française ?

Dans un premier temps, l’Etat émet des titres de dette, qui sont souscrits par des personnes physiques ou morales, françaises ou étrangères. Actuellement la dette de la France augmente au rythme trimestriel de 60 milliards d’euros. L’épargne prête aux Etats. Mais jusqu’à quand ? C’est ce dont les meilleurs experts débattent. Tous conviennent que la dette publique ne peut pas augmenter à l’infini. À un moment, l’épargne se dérobera. Il faudra alors, au moins, augmenter les taux de rémunération. La charge s’alourdira encore. Les plus jeunes d’entre nous, nos enfants et nos petits-enfants paieront la note finale. Quand la confiance dans la capacité de remboursement des Etats sera ébranlée, l’inflation par la monnaie réapparaîtra. Il faudra alors tout à la fois augmenter les impôts et laisser filer les prix… Tel est le scénario-catastrophe qui hante les esprits de tous les économistes. Et que le projet de budget pour 2010 renforce, dangereusement…

Le gouvernement répond qu’une croissance qui reviendrait à 2,50% ou plus à partir de 2011 permettrait de commencer à rembourser la dette.

La question de fond devient alors : « est-ce qu’un déficit-record va favoriser le retour à la croissance ? »

La réponse est évidemment « non ! »

Il est vrai que réduire les dépenses publiques est toujours difficile, particulièrement en temps de crise.

Mais, par exemple, continuer à recruter de nouveaux fonctionnaires, même pour ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux, plutôt que de fermer au moins pour un temps le robinet, n’est-ce pas une occasion manquée d’économie et de réforme, que l’opinion aurait certainement compris et soutenu ?


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