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Le Chant des Rêves (Utawarerumono)

Publié le 02 octobre 2009 par Jibouille

Hakuoro (l’homme masqué sur l’image) se réveille, un masque trop bien fixé au visage. Recueillit dans un village d’un japon alternatif féodal, notre homme, amnésique comme il se doit, se fait accepter de la communauté, et lui rend service. Progressiste et humaniste, il en viendra à se dresser contre l’empereur local (juste un shogun), son passé commence à ressurgir cependant, et il ne semble pas autant plein de bon sentiments qu’on aurait pu le penser, ni même qu’Hakuoro se l’était imaginé. Heureusement il s’est fait d’intéressants compagnons.

chant des reves

Voilà un animé bizarre car il m’a complètement pris à revers. Je m’attendais à une série plus classique comme celle que l’on trouve en masse ces derniers temps. Paradoxalement, cette surprise est à la fois la force et la faiblesse de l’animé. Je m’explique.

Le début est on ne peut plus classique. Héros mystérieux, jeune fille amoureuse rapidement, des méchants, bref une recette maintes fois employées. Le salut ne vient que du héros qui dégage un charisme certain et pousse à continuer. Puis, la série change d’un coup pour se diriger vers un genre que j’affectionne plus. Une histoire un peu plus palpitante apparait. Mais la mémoire perdue du héros passe du coup au second plan et il faut attendre la fin pour s’y intéresser de nouveau. C’est de là que vient le paradoxe puisque l’histoire est mieux mais on oublie vite un point important.

Heureusement que les aventures qui suivent sont bonnes pour que le spectateur ne perdent pas son intéret. Bon, tout n’est pas parfait comme par exemple l’armée du héros qui enchaine les combats bien vite mais en demeurant toujours aussi importante malgré des pertes évidentes. J’ai déploré aussi les quelques épisodes mechas dont l’ajout est discutable surtout que l’on ne fournit pas vraiment d’explications sur le pourquoi de leur présence. Mais bon, la fin rattrape un peu ce passage à vide car c’est une vraie réussite. Utawarerumono me prouve que les fins ne sont pas toujours ratées. Par contre, ne vous attendez pas à des explications poussées et compréhensives. J’ai parfois eu le sentiment que les scénaristes ne savaient pas eux-mêmes comment répondre aux questions que pose la série et ont donc décidé de rester très évasifs.

L’un des atouts se trouve dans les personnages multiples et pour la plupart intéressant. Même si l’on peut reprocher au héros d’être trop gentil, on lui pardonne volontiers pour sa classe et les raisons de ce coté samaritain. Eruru m’a beaucoup plu pour son courage, sa ténacité et sa relative discrétion. Sa soeur est kawai, surtout en compagnie du tigrounet à grandes quenottes. Il y en a trop pour que je puisse tous le citer mais tous les genres sont catalogués, de la guerrière version Xena à la brute épaisse au coeur d’or, en passant par le gamin fonceur qui se retrouve toujours dans de salles draps et la garde du corps dont la devise est “je mourrais pour vous majesté”. Le seul hic concerne le méchant car il faut attendre les 4 derniers épisodes pour le trouver. Là encore, le scénario peut se permettre cette arrivée tardive.

Malgré des points positifs, Utawarerumono souffre d’une petite pagaille dans le scénario partant sur une certaine base, l’oubliant durant un temps et la remettant sur le tapis. Les épisodes se suivent très vite mais ce zigzag m’a parfois géné mais ca reste un très bon anime à voir.


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