Rencontre avec Angeline Annonier - Profession chanteuse

Chanter en groupe, c’est avant tout chanter. Chœurs et chorales ont rencontré la chanteuse et Choriste Angeline Annonier avant un concert au Petit Journal à Paris. Vous l’avez peut-être vu en choriste sur le plateau de Nul Part Ailleurs ou lors d’un concert de Johnny Hallyday ou bien dans une petite salle pour un concert jazz, pop ou rock. Rencontre avec une interprète tantôt chanteuse et tantôt choriste. Portrait.
Chœurs et Chorales – Angeline, quand as-tu commencé à chanter ?
Angeline Annonier Sans formation particulière car j’ai commencé comme tous les gens qui ont une passion. Assez naturellement, enfant, on aime chanter, danser. Quand j’étais petite je disait « moi quand je serais grande, je ferais Johnny Hallyday !» Au Cameroun, on passe sont temps à chanter. Au travail, en famille, en voiture. Tout le monde chante tout e temps. C’est naturel. Arrivée en France, j’étais chez les bonnes sœurs et je chantais aussi toutes les semaines à la messe. En fait, je n’ai jamais arrêté de chanté.
Comment le chant est-il devenu une profession ?
AA J’ai commencé un chanter un peu pour le groupe de mon frère quand j’étais jeune puis on m’a invité dans un quartet de jazz ou dans un orchestre. Au coup par coup. Tout cela s’est fait petit à petit en plus de mon travail au ministère de la finance. Au coup par coup. Et puis un soir, dans un café conf, j’ai chanté avec un groupe. Le gérant du café à voulu que je remplace sa chanteuse. J’ai été repéré ce soir là par Rido Bayonne qui m’a permis de faire les chœurs pour des artistes. J’ai fait de plus en plus de concert. J’ai pris un mi-temps à mon travail avant de me consacrer entièrement à la musique.
C&C Vous n’avez jamais pris de cours ?
AA J’ai tout appris d’instinct. J’ai fait un peu de piano mais c’est tout. Les cours sont venus après quand j’ai joué dans le Rocky Horror Picture Show sur Paris. J’avais un petit rôle et je voyais les autres chanteurs chanter sur des porter ou en dansant sans perdre leurs voix et sans paraître essoufflés. Je demandais comment ils faisaient et ils m’ont dit qu’ils prenaient des cours. Ça ne m’était jamais venu à l’esprit.
C&C Les cours t-ont-ils permis de bien progresser je suppose
AA C’est devenu une contrainte. J’avais un placement personnel. Je me suis posé beaucoup de question quand à ma respiration ou ma placement de voix et je me suis un peu perdu. J’’étais moins naturelle, moins spontanée. Les profs arrivent avec des techniques et des solutions rigide pas toujours adapté à votre façon de chanter.
C&C Les différences entre chanter en groupe et chanter dans un groupe
AA En groupe, on recherche une harmonie. Peut avoir des voix totalement différente mais chanter ensemble en recherchant la même harmonie. Si on prend Aznavour, Johnny Hallyday et…Thomas Fersen, ils peuvent chanter ensemble grâce à cette harmonie.
C&C Tu n’as jamais été tenté de chanter seul, avec ton propre groupe, tes propres compositions ?
AA Si bien sûr. J’ai eu un groupe avant 98 avec mes propres compositions. C’est une autre expérience. C’est arrivé avant 98 et la tournée de Johnny Hallyay où je faisais les chœurs. Ça a mis fin à cette aventure. Mais je ne regrette pas, j’ai pu chanter dans différents groupes des choses totalement différentes. Chaque nouvelle situation m’apporte son lot de découverte et de rencontre.
C&C Justement, enfant tu rêvais d’être Johnny Hallyday et tu te retrouve au Stade de France à faire ses chœurs, parle nous un peu de cette expérience.
AA Il y a moins de création que quand on chante des reprises. On doit intégrer une harmonie, c’est très organisé. Les titres ne sont pas joués comme sur l’album.Un titre comme Que je t’aime n’a pas du tout la même orchestration et les mêmes arrangements que la version originale de l’album. On la modifie, on l’arrange au goût du jour. Pour la tournée de Johnny Halllyday, Yvan Cassar, arrangeur, a écrit toutes les partitions des différents instruments et donc des chœurs. Il a réécrit la musique pour un symphonique avec un chœur de 800 personnes.
C&C Ce n’est pas frustrant de ne pas être sur le devant de la scène quand on fait les chœurs ?
AA La musique est un travail de groupe, on sait que l’on fait les choses ensembles. On lance une énergie au public et il se passe quelque chose, l’émotion passe, le public danse, tape des mains et nous renvois de l’énergie. On fait un truc ensemble pour le plaisir du public. Quand le public prend plaisir, c’est génial. LA magie prend. Quand on fait les chœurs, on accompagne celui qui fait la magie…
C&C Un message pour les lecteurs chanteurs de Chœurs et Chorales ?
AA Il ne faut pas chanter pour obtenir une reconnaissance mais pour le plaisir. La notoriété vient toute seule. Quand on te voit, on te rappelle. Chanter en groupe est excellent pour développer son oreille. Il faut y mettre tout son cœur, toute sa passion. Si l’on souhaite en faire son métier, fait être sûr de vouloir sacrifier son temps libre et son temps en famille pour s’y consacrer. C’est avant tout une question de plaisir