JO 2016 : Rio rit en forme olympique. Ca y est, les jeux sont faits, et c’est Rio : Tant mieux. Le mouvement de rééquilibrage du monde en faveur des pays du Sud continue ( G8 transformé en G20, coupe du monde, jeux olympiques, etc…). Habitant au Bré...

Ca y est, les jeux sont faits, et c’est Rio : Tant mieux. Le mouvement de rééquilibrage du monde en faveur des pays du Sud continue ( G8 transformé en G20, coupe du monde, jeux olympiques, etc…).
Habitant au Brésil depuis 5 ans, je me pose toutefois des questions sur la capacité d’un pays gangrené par la corruption à organiser des jeux propres. Je m’explique : ici au Brésil, rien, absolument rien de ce qui touche de prés ou de loin l’investissement public n’échappe à la corruption : Construction de routes, de métro, d’hyper marchés, etc…
Aujourd’hui, 2 octobre, à la publication de la victoire du Brésil pour l’organisation des JO les brésiliens ordinaires font la fête en buvant de la bière (Ils en boivent déjà beaucoup les samedis ordinaires, aujourd’hui il va falloir faire vraiment attention sur la route !) . Les membres de l’élite politique et industrielles, eux, doivent sabler le champagne dans leurs « condominios fechados* ». Cette fois ci c’est du sérieux : Le gâteau est énorme et il y aura des bonnes grosses « fatias** » pour tout le monde. Peux être, avec un peu de chance une toute petite partie des retombées espérées vont arriver jusqu’au peuple qui en a bien besoin mais j’en doute.

· comdominio fechado : Ensemble de maisons ou d’immeubles clôturés dans lesquels les classes supérieures Brésilienne s’enferment à double tour sous la surveillance de gardes souvent armés pour tenter d’échapper à la violence.
· ** fatia : tranche de gâteau, expression utilisée au Brésil pour l’argent de la corruption.