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Régionales : Valérie Pécresse lance le débat sur les transports

Publié le 03 octobre 2009 par Jflehelloco

Convention départementale sur les transportsDans le cadre de la campagne des Régionales, Valérie Pécresse a organisé en simultané dans tous les départements d’Ile de France une convention « transports ».

La Région a la prérogative des transports et c’est donc une grande partie de notre quotidien qui est concerné par la future élection régionale.

Le bilan des 12 ans de gestion par Jean-Paul Huchon est bien faible en matière de transports. Qui peut citer un grand projet en matière de transport porté par la Région de Jean-Pau Huchon ? Chaque année les crédits d’équipement, de sécurité diminuent et on le ressent tous.

Le bilan de la Région sur le sujet des transports est tellement faible que c’est le Président de la République lui-même qui a dû intervenir pour les RER et pour le développement des transports car la Région ne faisait rien.

Une étude montre combien les transports sont un enjeu majeur :
- Pour 89% des personnes ayant répondues, prendre les transports est une contrainte et non un plaisir.
- 54% d’entre elles déclarent trouver l’offre de transports en commun en Ile-de-France «mauvaise» voire «très mauvaise»,
- 99% des interrogés rêvent d’un service minimum leur garantissant des moyens de transports les jours de grève.
- 83% se prononcent pour une offre de transports en commun de nuit.
- 50% des automobilistes sont prêts à prendre les transports en commun si le prix de la carte orange descend à 50 euros.

Cette réunion organisée à Saint-Mandé a été l’occasion pour les élus UMP du Val de Marne et pour les habitants de rappeler les besoins énormes de notre département en matière de transport. Impossible sur le plateau Briard de se passer de la voiture. Des trajets très longs pour des distances très courtes. Des RER d’un autre âge. Des transports en commun qui ne sont pas adaptés aux liaisons entre les banlieues, on doit toujours passer par Paris. Et si on veut aller sur Paris et y prendre ensuite les transports en commun, les parkings sont hors de prix. toutes les solutions ont été proposées du « vélib » au téléphérique.

Pour la partie qui concerne Saint-Maur, deux sujets majeurs ont été évoqués.

Catherine Juan avec Valérie Pécresse
Catherine Juan, Maire-adjoint déléguée au Vieux Saint-Maur a rappelé la préoccupation de notre ville concernant le TVM et son passage par le vieux Saint-Maur que nous ne souhaitons pas. Grâce à son intervention, la problématique TVM de Saint-Maur a été entendue et sera présente dans les réflexions du futur programme. Ce problème du TVM n’est toujours pas réglé. Le poids de Saint-Maur est d’autant plus important sur ce dossier qu’une élue de Joinville est intervenue pour elle-aussi refuser la venue du TVM sur sa ville (et donc souhaite qu’il reste à Saint-Maur). La Ville de Saint-Maur a d’ailleurs voté la réalisation d’une étude de trajet alternatif au vieux Saint-Maur qui sera un élément important pour demain défendre le dossier. Pour l’avenir de Saint-Maur l’élection Régionale est donc essentielle, Catherine Juan restera très vigilante sur ce sujet.

Un autre sujet, sur lequel le conseil municipal de Saint-Maur s’est déjà exprimé clairement, a été évoqué : le projet de loi du Grand Paris. Christian Cambon, Sénateur UMP du Val de Marne a rappelé l’importance pour les élus de ne pas être dessaisis de leurs prérogatives en matière de logement et d’urbanisme et donc de ne pas accepter que l’Etat puisse préempter des terrains autour des gares. Il semble d’ailleurs que, suite à la réaction des élus, le Maire de saint-Maur en tête, le texte soit en train d’être modifié. Le Grand Paris est une chose positive et dynamique mais pour autant il ne doit pas se faire contre les villes. Nous sommes tous conscients de l’intérêt pour tous d’avoir demain une station Orbival, Saint-Maur est d’ailleurs représentée par Jacques Leroy dans l’association. Mais pour autant avoir une gare ne doit pas dire avoir une zone de densification urbaine au dessus. On a pu voir ce qui pouvait se passer à la Louvière (RER Le Parc – Saint-Maur). Il est important que les liaisons entre les gares et les lieux de vie soient améliorés et non concentrer les lieux de vie au dessus des gares.

Valérie Pécresse
Valérie Pécresse est venue clôturer la réunion et rappeler les grand points qui ont été évoqués dans les différents ateliers d’Ile de France. Elle est revenue sur l’importance de faire des gares des lieux de vie. Ces gares RER et Métro où l’on passe un temps énorme mais ne sont pas agréables ni adaptées à nos besoins. Elle a évoqué un pass Navigo « intelligent » qui facturerait le trajet au réel et au meilleur coût (il y a 122 tarifs en Ile de France, il y a donc de quoi simplifier). Ce pass permettrait également des modulations de tarifs en fonction des horaires. Elle a évoqué l’importance de réfléchir aux modes de transport de demain rappelant l’engagement de Renault dans ce domaine, en lien avec le CEA. Un mot également sur les autoroutes qui ont été conçues à leur création pour un jour avoir une voie supplémentaire et que personne n’a développé. Pourtant cette voie pourrait servir aux bus ou à inciter le covoiturage. Et à ce propos elle a rappelé qu’il était scandaleux que la Région ait diminué de moitié les investissement pour les protections phoniques des autoroutes. La place des deux roues n’est pas oubliée, notamment les deux roues électriques. Un plan fluvial est également un sujet qui a retenu l’attention car c’est un moyen de diminuer la pression des camions sur les routes et aussi de financer l’entretien des berges des fleuves et rivières (la Marne et la Seine notamment). Une synthèse de tous les ateliers est prévue en décembre, l’occasion de poser les propositions de la candidate en matière de transport.

Régionales : Valérie Pécresse lance le débat sur les transports
Bien évidemment l’avenir des transport en Ile de France passera par un besoin de financement. C’est justement avant-hier que Gilles Carrez (Député-Maire du Perreux), rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, rendait son rapport sur le financement du Grand Paris. Il propose de réaliser dans une première phase, à horizon 2025, 24,4 milliards d’euros d’investissements, dont une partie seulement du projet de métro automatique de Christian Blanc. Au cours de cette phase seraient réalisés une rocade ferroviaire complète autour de Paris (Arc Express), le prolongement de la ligne 14 au nord à Pleyel, avec desserte de Roissy, et au sud, vers Orly, la reconfiguration du réseau RER, sa modernisation ainsi que le prolongement d’Eole (RER E) à l’ouest. Gilles Carrez chiffre à 43,2 milliards d’euros les besoins de fonctionnement sur la période 2010-2025, réduits par emprunt à 38,2 milliards.
Pour les financer, il prône d’augmenter deux fois les taux du versement transport (VT) des entreprises de 0,1 point (en 2010 puis 2020) et d’ »actualiser le zonage du VT ». Il propose aussi une revalorisation de la tarification à un rythme « qui ne dépasse pas celui du pouvoir d’achat », sa restructuration profonde et sa modulation dans le temps, pour tenir compte des heures de pointe et des vacances. La contribution des usagers serait de 13 milliards, celle des employeurs de 14,5 milliards, et les contributions publiques devraient croître à un rythme de 4,2 points au-dessus de l’inflation, « exigeant un effort au niveau de la fiscalité régionale et départementale ». Pour financer les investissements, Gilles Carrez préconise une poursuite de l’effort budgétaire, la modernisation des ressources fiscales assises sur les bureaux, les commerces et les locaux de stockage, une double contribution des usagers de la route (eco-redevance poids lourds à partir de 2013 et relèvement à 20 euros des amendes de stationnement).
Contribueraient aussi au financement la fiscalité (mise en place d’une taxe spéciale d’équipement additionnelle), une taxe additionnelle à la taxe de séjour et les recettes de valorisation foncière, dont il n’attend que quelques centaines de millions d’euros. Tout ceci rapporterait 17,6 milliards, laissant apparaître un solde à financer de 5,8 milliards. Pour le couvrir, il propose un emprunt de 9,3 milliards d’euros, « fléché » sur Eole, la ligne 14 et la rocade Arc Express. Au total, Gilles Carrez propose de recourir à l’emprunt à hauteur de 20,3 milliards d’euros, dont 9,3 pour l’investissement et 11 pour le fonctionnement.


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