Magazine Politique
Dominique de Villepin accorde un entretien à des jeunes dans le cadre convivial d'un café de quartier.
Dominique de Villepin vient de franchir avec succès une première étape : susciter le désir de candidature.
Il incarne désormais une alternative au sein même de l'électorat naturel de l'actuelle majorité présidentielle.
Cette alternative ressort d'un autre style en faveur d'un Etat plus impartial, d'une autorité publique moins omniprésente.
La crise a entièrement modifié les ancrages. Nicolas Sarkozy a découvert l'interventionisme étatique, le rôle de la dépense publique et surtout le report à après-demain du règlement des sujets qu'il avait particulièrement bien identifiés durant sa campagne 2007.
S'il a changé, il impose le même changement à d'autres leaders de son propre camp pour trouver un espace politique. C'est presque une bataille à contre-emploi qui s'annonce pour 2012 ou du moins à contre-emploi à partir des ancrages de départ.
Si la première étape (le désir de candidature) est franchie pour l'ancien Premier Ministre, il lui reste à s'engager clairement désormais sur la route du désir d'élection. Sur cette route, il attache une attention prioritaire aux jeunes, point faible de l'actuelle majorité présidentielle.
C'est donc à la table d'un café de quartier qu'il répond à un groupe de jeunes sur des questions générales.
Dans une ambiance cool, Perrier citron sur table, Dominique de Villepin engage le dialogue de la confiance comme chacun le connait depuis plusieurs mois. Il expose ses doutes, son affectif, sa sensibilité.
Le cap est clair : DdV ouvre progressivement l'étape du jour d'après.
Ce jour d'après sera une bataille de tempéraments. Il passe beaucoup de temps à utiliser d'abord les mots doux du bien-être comme si la campagne 2012 n'allait pas appartenir au groupe des campagnes du promettre mais à une nouvelle catégorie : celle d'être.