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Grève

Par Daniel Valdenaire

Le grand jour est arrivé !

Déjà hier soir mardi des trains se sont arrêtés !

Sans avertissement. On a fait débarquer les voyageurs sur les quais. Dém……-vous !

Et c’est dès ce soir, mercredi, ça me fait penser au 14 juillet où on la fête la veille, tout va s’arrêter !

46 TGV sur 700 !

Toutes les radios, toutes les télés sont sur le pied de guerre !

Les envoyés spéciaux sont partis, des fois que 95 recommencerait ( en fait, pourvu que ça recommence ! ) De l’animation à bon compte, des écoutes inégalées, et puis c’est tellement bon de se faire peur.

Depuis ce matin, c’est le défilé des interviews de cheminots qui ont mal partout, tellement leur travail est dur. Le dos, le stress, les pieds, oui les pieds, le journaliste en a surpris un qui courait et lui a demandé si ça se passait toujours comme ça :

- Bien sûr ! Les gens ne se rendent pas compte de nos conditions de travail !Le journaliste paraissait effondré.

Oh ! Que si, on se rend compte de vos conditions de travail ! Tout le monde les connaît !

Vos conditions de travail sont à ce point si difficiles que vous n’allez pas hésiter une seconde pour mettre en difficultés des millions de personnes.

Et le pire, dans tout ça, c’est que vous ne savez même plus pourquoi vous aller faire grève.

Vous vous lancez dans une grève, alors que des négociations sont en cours avec pour seule contrainte du gouvernement de ne pas revenir sur l’alignement des régimes de retraite. Ce point ne devrait pas vous gêner, puisque depuis plusieurs mois le consensus est quasi général.

La négociation en cours consiste donc à respecter les contrats en cours et définir les contrats futurs.

Mais pourquoi donc, organiser une grève avant la fin des négociations ? Avez-vous peur du résultat ?

La grève ne devrait intervenir qu’en dernier recours. Mais non, en France, on tire d’abord et on discute ensuite !

A la question du motif de la grève par le journaliste de chaîne parlementaire, Mélenchon, après une hésitation, du genre – ben, oui après tout pourquoi ? – a, grâce à son expérience inégalée des médias, répondu :

- Ben, et le pouvoir d’achat ? Il n’a pas baissé le pouvoir d’achat ?

Réponse symbolique d’une responsabilité politique !

Allez, foutez la pagaille ! Préparez vos banderoles et vos trompettes. N’oubliez pas les merguez et le canon de rouge !


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