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Le syndrome de Stockholm

Publié le 04 octobre 2009 par Chesc0

keith-tkachuk-butCorrespondant de Suède

Stockholm- La visite des Wings à Stockholm fut tel l’attente d’un orgasme qui finalement ne s’est jamais produit. La meilleure équipe de la dernière décennie n’a pas joué à la hauteur des attentes.

L’aréna était remplie de partisans vêtus de rouge et de blanc. Laissez-moi vous dire que l’atmosphère n’était pas électrisante en comparaison de ce que j’ai pu voir dans notre cher Centre Bell. Les Suédois sont des gens réservés. Je veux bien comprendre cela, mais c’était tout de même les Wings, cette équipe dont l’âme est suédoise qui jouait devant nos yeux.

Il y avait un petit groupe de partisans venus du Missouri qui faisait plus de bruit que tous les autres spectateurs. La foule a toutefois réagi en scandant Holmström, lorsque ce dernier semblait vouloir jeter les gants. Pour le reste, j’avais l’impression de déranger en gueulant en français tel un énergumène.

La double défaite de Detroit en cette fin de semaine a provoqué une déception. Une déception surtout pour Lidström. Le premier capitaine européen à soulever la Coupe est excellent. Il joue toujours bien, il est toujours à la bonne place au bon moment. Je crois sincèrement qu’il voulait gagner devant son public.

Les chroniqueurs s’emportent ce matin. Il n’y aura pas de séries pour les Wings ce printemps. Personnellement, je leur réponds que Detroit fera assurément les séries. Ils sont tout simplement spectaculaires. C’était la première fois que je voyais jouer Detroit devant mes yeux et ils sont impressionnants. Et cela tout le monde le sait.

La troisième période m’a fait rêver pendant un moment lorsque les Wings accusaient un retard d’un seul but et qu’ils bourdonnaient autour du filet adverse. Je voyais déjà la prolongation et les tirs de punition venir. Une occasion en or pour les Suédois d’étaler leurs manœuvres en Suède. Et voilà que Datsyuk écope d’une stupide punition au mauvais moment et par le fait même offre l’occasion au Blues de creuser l’avance. Ce qu’ils feront d’ailleurs, mettant ainsi un terme au match.
En psychologie, le syndrome de Stockholm est le fait de tomber amoureux de son ravisseur. En ce qui concerne le hockey, le syndrome de Stockholm pourrait s’exprimer comme étant l’incapacité pour cette équipe suédoise de gagner un match dans leur capitale.

Mais si je me rappelle bien la beauté du but de Kronwall, je dis aux journalistes suédois qu’ils ne connaissent pas leur hockey et qu’ils écrivent des bêtises que dans l’unique but de vendre du papier. Les Wings feront les séries et c’est pourquoi j’ai acheté un bonnet rouge et blanc après le match.


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