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Comment le Conseil Parisien de la Jeunesse a sombré l'an dernier

Publié le 05 octobre 2009 par Gillesp
Une anecdote à la fin du printemps démontre que, même pour l'équipe de Bruno Julliard, le Conseil Parisien de la jeunesse ne doit pas servir à grand chose. La manière dont a été choisi le nouveau logo mérite d'être connue. Cette anecdote démontrera la pertinence du tableau que j'ai déjà utilisé dans ce domaine :
Comment le Conseil Parisien de la Jeunesse a sombré l'an dernier
Au cours de l'année 2009, une réunion pour présenter la "nouvelle communication jeunesse" a eu lieu. Y sont allés les membres du CPJ motivés par cette question, qui n'étaient pas nombreux. Aucun retour n'a eu lieu, rien n'a été envoyé à l'ensemble des membres du CPJ, ni sur les éléments graphiques, ni sur ce qui a été arrêté à la réunion. Ni aucun retour à une quelconque plénière.
Fin juin, j'ai demandé une réunion en plénière du CPJ pour qu'on puisse voter quelques textes que j'avais préparés. Par "manque de personnes motivées", on a organisé une réunion à la place d'une plénière, une réunion où nous avons été "consultés" sur le choix du logo. Cette réunion démontra que Bruno Comment le Conseil Parisien de la Jeunesse a sombré l'an dernierJulliard nous trouve trop immatures, même pour choisir notre propre logo.
La consultation s'est bornée à nous présenter trois logos très proches, calqués sur le logo Paris Jeunes, d'ailleurs lui aussi non-choisi par un vote par le CPJ.
Allions-nous voter pour choisir notre logo ? Ou pour en demander des nouveaux puisque visiblement aucun ne plaisait ? Cela aurait été le symbole que Bruno Julliard accepte que le CPJ puisse décider au moins de sa communication. Au lieu de ça, la conseillère technique de Bruno Julliard a refusé qu'on puisse organiser un vote, "même à titre indicatif". En gros, on organise une réunion pour parler du logo durant 20 mn chrono en main et "circulez, il n'y a plus rien à voir !". On passe au sujet suivant... car "le temps presse". Typiquement la fausse concertation où on prend juste la température mais on ne cherche pas la co-décision.
Je ne suis pas certain que beaucoup d'associatifs se laisseront convaincre par l'expérience du CPJ plus de quelques mois, si ni les questions stratégiques, ni les questions subsidiaires ne sont abordées. Et s'ils se laissent autant mener à la baguette, que restera-t-il du pari de faire du CPJ une vraie instance de conseil ?
Pour les propositions pour l'année à venir et pour éviter que cela recommence :
  • Bruno Julliard a accepté que les jeunes co-animent avec lui les plénières, pourquoi ne pas co-animer toutes les réunions intermédiaires du CPJ ?
  • La plupart des réunions auxquelles j'assiste, l'ordre du jour est amendable en début de réunion. Au CPJ, cette étape est sautée systématiquement. Légitime ?
  • Le pouvoir décisionnel n'est detenu que par le CPJ en réunion plénière, donc valider un logo, une lettre, etc. sans extrême urgence nécessite l'organisation d'une plénière.
  • Se mettre d'accord sur une campagne de communication en l'espace d'un quart de réunion, je n'ai jamais vu ça. Plusieurs réunions auraient été nécessaires. Consacrer juste 20 minutes au choix de notre logo, difficile de faire pire comme symbolique.
Si on reprend le tableau pour l'appliquer à cette anecdote, on voit qu'on reste au 2ème niveau de la participation : le projet arrive déjà tout ficelé et il n'y a aucune maitrise de la décision. Par contre, je trouve difficile de cocher quoi que ce soit dans les colonnes... En tout cas, la maîtrise de l'ordre du jour et du calendrier des réunions, savoir qui anime les débats sont des questions qui agitent toutes les instances de démocratie participative... Ces questions cruciales déterminent l'autonomie de l'instance. Et pour le moment, Bruno Julliard peut vraiment mieux faire...
Le match de foot avec les élus chargés de la jeunesse qu'il organise mercredi sur la place de l'Hotel de Ville donne un autre aperçu de ce qu'il peut offrir pour la jeunesse parisienne. Je suppose qu'il espère attirer avec cet évènement de nouveaux membres pour le Conseil Parisien de la jeunesse. Mais est-ce vraiment le plus pertinent pour fidéliser par rapport à ce qu'est réellement cette instance ?

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