Le leader du front national annonce son retrait imminent de la politique française. Ce fait majeur de la vie publique devrait être synonyme de soulagement pour tous les républicains épris de fraternité, de solidarité et de justice. Pourtant force est de constater que « la lepénisation des esprits » a gangrené des pans entiers de notre société.
Des hommes politiques de droite comme de gauche (ou tout du moins s’en réclamant) lui emboîtent le pas allègrement avec un aplomb scandaleux. Brice Hortefeux, ministre UMP de l’intérieur, Manuel Valls, député-maire d’Evry et candidat socialiste à la prochaine présidentielle et l’inénarrable Georges Frêche, président ex socialiste de la région Languedoc Roussillon nous rappellent qu’il existe toujours une pensée réactionnaire, colonialiste et racialiste dans le pays des droits de l’homme !
Leurs propos récents et passés sur les arabes, les harkis, sur une trop forte concentration d’étrangers, ou de noirs dans l’équipe de France de football ne laissent planer aucun doute sur la nature de leur expression.
Dès lors pourquoi parler de dérapages ?
L’un (de gauche) soutient l’autre (de droite) et se font tous les deux « la courte échelle » pour atteindre les sommets du populisme et du racisme ordinaire.
L’un est pressenti comme futur premier ministre (B.Hortefeux), l’autre se voit déjà en sauveur de la gauche, du parti socialiste et se croit un destin à la B.Obama (M.Valls). Quant au troisième (G.Frêche), on attend de voir ce que seront ses accords politiques pour les élections régionales.
Si ce n’est ce dernier (exclu du Parti Socialiste bien tardivement étant donné son implantation dans son fief régional), les deux premiers cités n’ont pas été désavoués par leurs pairs !
Certes ils ne concurrencent pas encore tout à fait le vieux leader d’extrême droite. Certes Nous n’avons pas oublié le fameux « bruit et l’odeur » d’un certain J.Chirac en 1991 qui ne l’a pas empêché (voir qui l’a aidé) de devenir 4 ans plus tard président de la République mais à ce rythme, avec une telle concurrence et osons le dire avec une telle émulation, qui sait ce qui nous attend.
Et pourtant des lois existent dans notre état de droit, elles sont susceptibles d’encadrer tout débordement et condamnent ces types de travers. La position et le statut de leurs auteurs ne peuvent les exonérer de tout compte à rendre. Bien au contraire, en tant qu’hommes publics, en tant que responsables politiques, ils se doivent de contrôler leur langage, si ce n’est leur pensée et faire preuve d’exemplarité ! Espérons encore que nous pouvons faire confiance à notre justice.
« La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures » a dit Noam Chomsky.
Nous n’oublierons pas qu’à Romainville, nous avons connu un épisode désastreux, délétère et nauséabond au sein même du conseil municipal. Des propos ignobles sur les enfants d’un hôtel social de la ville furent tenus par Viviane Van De Poele, conseillère municipale devenue depuis (ironie du sort ou promotion consubstantielle) conseillère municipale déléguée à l’enfance et la vie scolaire !
Stéphane Weisselberg, Groupe Citoyen.