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"Regarde, c'est Nico...Quelle beauté !"

Publié le 06 octobre 2009 par Juan


Un coup de pouce aux PME, éclipsé par la votation citoyenne sur le statut de la Poste, et Carla qui ouvre son site de "belles oeuvres".
Curieux lundi en Sarkofrance.
Sur le Web, Carla et Nicolas s'affichent sympa.
Rue89 est revenue sur les bévues 2.0 de la présidence : un narcissisme poussé à l'extrême à la gloire du Monarque, qui n'empêche pas ses multiples bévues de faire la joie des internautes. Lundi, Carla Sarkozy a lancé son site. Lundi, son adresse a été prise d'assaut. La page d'accueil est composée de jolis carrés aux couleurs pâles. On y trouve un agenda vide après le 25 septembre, une publicité pour les "activités culturelles" proposées en prison (préparée avec l'aide du ministère de la Justice), des extraits de ses discours à New York ("Je ne suis que l’ambassadrice de ces femmes qui ont peur"), ou des "souvenirs" du sommet de Pittsburgh, rédigés par l'attachée de presse :

"De peinture, il sera naturellement question autour du déjeuner, qui se tient à l’un des étages du musée Warhol. La collection d’œuvres de l’artiste « local » est éblouissante. Au moment de partir, Carla Bruni-Sarkozy embrasse Michelle Obama et lui chuchote : « Je reste… » Sourire. Dehors, les photographes attendront en vain. Le protocole s’efface et, en toute intimité, accompagnée seulement du conservateur du musée, Carla Bruni-Sarkozy s’attarde à l’étage consacré au Velvet Underground. Films, affiches et revues annonçant les Exploding Plastic Inevitable events. Tout est là. Le Velvet joue. Sur l’écran, les visages de Nico et de Lou Reed. « Carla » s’attendrit : « Regarde, c’est Nico ! Quelle beauté… » Un ange passe."
Une mise en scène médiatique pour des actions symboliques.
Carla, nouvelle Marie-Antoinette ?
PME, le coup de pouce ?
Profitant d'une visite au forum de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) , Nicolas Sarkozy a "distribué" deux milliards d'euros aux PME de moins de 5 000 employés, lundi 5 octobre 2009. Le MEDEF a salué la démarche. En fait, le président français a annoncé deux mesures : le Fonds Stratégique d'Investissement a réservé 1 milliard d'euros pour les PME: 300 millions d'euros "pour les PME à fort potentiel de croissance", 300 millions d'euros dans des fonds régionaux de capital risque et de capital investissement, 300 millions d'euros de quasi-fonds propres (via le FSI), et 100 millions d'euros pour le fonds de consolidation (d'un total de 200 millions) créé sous l'égide de la médiation du crédit "pour les entreprises fragilisées par la crise".
La seconde mesure est un soutien à l'embauche: "tous les recrutements des entreprises de moins de 10 salariés réalisés pendant le premier semestre 2010 seront exonérés des charges patronales pendant un an" a précisé Sarkozy; l'embauche d'apprentis avant le 30 juin 2010 sera également exonéré de charges patronales. Enfin, les recrutement en contrat de professionnalisation seront subventionnés à hauteur de 1.000 euros (2.000 euros si la recrue n'a pas le bac).
Au second trimestre de l'année, les défaillances de PME ont cru de 15%. Ne fallait-il pas enfin s'inquiéter ? A cause de la crise, les exonérations sur les bas salaires et au titre des heures supplémentaires ont moins d'effet. D'après le dernier rapport de la commission des comptes de la Sécurité sociale, les allégements sur les bas salaires devraient reculer de 0,9 % en 200ç, puis de 2 % en 2010. Mais ils représentent encore quelques 21 milliards d'euros pour le régime général du privé. Le gouvernement les remplace par d'autres exonérations "ciblées", dont 2,2 milliards d'euros en faveur de l'emploi à domicile.
La Poste, le référendum oublié
Les "votations" citoyennes contre le changement de statut de la Poste se sont achevées ce week-end. Deux millions de personnes (2.123.717 pour être exact) y ont participé. Divers responsables du clan UMP se succédés depuis dimanche pour minorer ce résultat: Christian Estrosi, ministre de l'Industrie et promoteur de la "réforme", a jugé que cette mobilisation était un échec. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a dénoncé la "vaste manipulation de la gauche": "Nous voulons une poste 100% publique, l'Etat débloquera 2,7 milliards et il ne pourra pas y avoir de capitaux privés, mais 100% modernisée pour affronter les défis qui sont devant elle". Jean-Pierre Raffarin a parlé de bourrage d'urnes: "Cette démocratie participative, en fait, on bourre les urnes avec une information mensongère". "Je dis attention à cette démocratie participative: qui est représentatif? Le peuple français et pas une partie du peuple français. Je me méfie de ces comités: même s'il y a deux millions de personnes, ce n'est pas le peuple". Aucun n'a jugé utile d'expliquer pourquoi un référendum n'avait pas été organisé sur cette réforme. Avec plus de deux millions de votants, il est clair qu'un référendum aurait pu être initié... si la nouvelle disposition constitutionnelle relative à l'organisation de référedum d'initiative parlementaire et populaire avait été traduite dans les textes...

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