Ah oui pardon, je parlais des députés, vous étiez ailleurs ? Remarque vous ne faites peut être pas totalement fausse route, il faut dire que le sujet qui nous concerne est facilement transposable des cancres de nos écoles aux cancres de notre démocratie. Les deux doivent être présents. La différence, c'est que l'un doit donner l'exemple. C'est précisément ce qu'il ne fait pas. Dans une société comme la nôtre il y a des symboles, des attitudes. Lorsque la moitié de la représentation nationale est chez elle (dans sa circonscription, dans une mission quelconque ou, pire, exerce un autre mandat) et que l'autre moitié se marre, baille, dort ou bouquine devant les caméras, quelle est donc la marge de manœuvre des éducateurs, professeurs ou proviseurs ?
Pareillement, comment est-ce encore possible qu'une société s'inquiète de voir ses enfants envoyer des SMS aux copains en cours lorsque le Président lui même, n'hésite pas à décrocher en réunions et même aux côtés d'autres représentants d'autres pays dans le Monde ? N'y a t-il pas ici comme un léger problème ? Ô j'entends bien d'ici quelques lecteurs me rappeler que je confonds dans mon propos les statuts de Président de la République et Élève ou Étudiant. Il n'empêche. Qui osera dire que le processus de construction d'un individu échappe totalement au phénomène de retranscription des certaines attitudes, de certains actes?
Toute ces histoires prouvent à quel niveau de stupidité tombe notre débat national sur ces questions et sur d'autres. Cela ne serait pas aussi inquiétant si la quasi intégralité de notre classe politique ne se ruaient sur ces questions, ne précipitant que plus le débat dans la stupidité... En l'espèce, lorsqu'un pays, si développé soit-il, se trouve dans l'incapacité la plus totale de garantir autre chose que 10% de chômage à la sortie des écoles, des filières d'études souhaitées et en adéquation avec les besoins du marché, lorsque les penseurs ont siphonné la réserve de mesures "sanctions" au nom d'une je-ne-sais-quelle-morale et lorsque l'institution École n'a d'autres choix que de s'en remettre à une forme de rémunération type "intéressement" pour conserver des élèves sur ses bancs, alors le problème est profond. Très profond.
Payons, offrons cartes, voyages, billets et autres friandises à nos jeunes pour les remercier de se donner la peine de venir étudier. Les pôles s'inversent, l'absentéisme est une faute et sa juste réponse est une sanction. Je regrette par exemple que personne n'ait eut l'idée de convertir la moitié du temps d'absence en travaux d'intérêts généraux au sein de l'école ou dans tout autre structures en fonction du profil de l'élève.
Mon pays perd la tête.