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Tous des connards !

Publié le 08 octobre 2009 par Ruminances

mrconnard.jpgMille excuse pour ce titre un tantinet trivial. Mais connard est le mot préféré de notre courtois président. Bien plus que les vulgaires liberté et égalité ou que le très suranné fraternité. Adversaires ou proches. En public ou en comité privé. Personne ou presque n'échappe à cette élégante appellation d'origine incontrôlée. Même Brice Hortefeux, l'ami de trente ans y a eu droit suite à sa savoureuse plaisanterie sur les auvergnats.

Seul peut-être le très précoce prince Jean, accessoirement as du scooter mais bientôt nommé à 23 ans à la tête de l'EPAD, l'organisme qui gère l'aménagement du grand quartier d'affaires de la Défense, semble encore épargné par l'insulte du nerveux guide suprême. Faut dire qu'une ascension comme celle du blondinet, ça mérite le respect. Surtout qu'il ne la doit à personne sa nouvelle promotion. On ne connaît pas le piston chez les Sarkozy !

Comme en Sarkofrance, il faut imiter le chef, tous les membres du gouvernement s'y mettent et popularisent l'injure présidentiel. La page 2 du Canard nous offre régulièrement un florilège de leurs chaleureuses saillies. Ainsi, suite au renoncement à appliquer aux migrants les tests ADN, le vert-galant Eric Besson, clone triste de son modèle, n'hésite pas à se lâcher sur Jean-François Copé, le chantre de la coproduction législative : “Je l'emmerde, ce connard !“. Sympathique et raffiné…

Ainsi Fadela Amara, dont on se demande toujours à quoi elle sert au gouvernement, se déchaîne sur le haut-commissaire aux Solidarités : “Quand je pense que je n'ai pas été invitée à la présentation du plan jeunesse, et que cet espèce de connard de Hirsch y a fait la vedette, ça m'énerve et je l'ai dit à Sarko. Ce connard, il a préparé son plan sans me consulter…” Double bingo pour l'ex ni pute ni soumise, elle force le respect…

Le déshydraté Jean-Louis Borloo n'est pas en reste. Quand il aperçoit Xavier Bertrand, le Séraphin Lampion de la politique, s'approcher de sa table aux journées parlementaires du Touquet, il lance à ses interlocuteurs : “Regardez-moi ce connard, c'est vraiment un petit mec !” Que d'amour dans ce gouvernement, on en a les larmes aux yeux !

Nous arrêterons là cet inventaire pas vraiment à la Prévert mais la liste de nos ministres qui usent et abusent de l'amicale expression est loin d'être exhaustive. Le substantif est même désormais tendance en haut-lieu. Qu'on se le dise, la légendaire variante pauvre con du salon agricole, n'était pas un dérapage fortuit. La vulgarité fait partie intégrante de la panoplie des gens qui nous gouvernent…


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