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Les toiles de Karine Lemonnier

Publié le 08 octobre 2009 par Doudonleblog

J’y suis entrée…

Quelque chose de l’Italie que j’ai tant arpentée dans mon enfance. Un parfum de mur humide, à Pompéi, que je visitais sous la pluie d’automne, avec des portes franchies à ciel ouvert, dont les encadrements étaient si finement décorés. J’y suis encore. Un rouge indéfinissable, que je trouve chaudement érotique, parce que pompéien !…Mais aussi le bleu divin à la Giotto. Ces couleurs mariées intimement au mortier. Complexes et pleines, et pourtant tellement transparentes…Si fresco ! Karine Lemonnier crée un étonnant Quattrocento contemporain.

Et les petits paysages lointains. En silhouettes de paysages. Cités lacustres, cités célestes. Fantômes d’arbres et de bâtiments. Rencontres à peine esquissées de personnages en action. Je les scrutais dans les arrière-plans de Mantegna ou, plus tard dans les musées, sur les toiles de Memlinc ou du Maître de Flémalle.

Mais avec Karine Lemonnier, ces fonds de tableaux sont devenus le sujet principal. Des paysages posés dans le vide, qui défilent sur des passerelles, devant nos yeux de mémoire. Suspendus entre deux temps, entre deux espaces. Comme dessinés sur des lignes d’écriture (ou des portées musicales ?). Lignes de vies. Films de nos rêve et de nos souvenirs. Notre cinéma mental. Des bribes de nos carnets de route intérieurs.

Et puis, le voyage continue. Je pénètre dans des ksour, je passe des arches, des porches, des arcs en plein cintre… Je grimpe quelques escaliers acrobatiques pour passer d’étage en étage. Tout est de guingois dans cet équilibre architectural splendide.

Je crois même que je suis entrée par mégarde dans un village amérindien. Des échelles -de vrais fils d’araignées !- aident à franchir les différents niveaux. Parfois, je m’égare à nouveau quelque part en Italie, dans un théâtre antique, entre scène et décor.

Il m’arrive également de me laisser entraîner dans ces tourbillons étranges, ces disques mystérieux qui jouent les soleils rouges, les lunes ou les planètes. Ces cercles magiques auraient-ils le pouvoir de nous maintenir à l’intérieur des univers de Karine Lemonnier ?  Ces univers qu’on croit de façade…Mais qui possèdent des kilomètres de galeries et ouvrent sur des espaces infinis. mijo

Vous pouvez cliquer sur la phrase Extrait de Passage Bleu et vous aurez la photo! Et recliquez pour l’agrandir!

Karine Lemonnier est dans l’Yonne, son site: karinelemonnier.free.fr


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