Ce n’est pas ma première manifestation de l’année et certainement pas la dernière si Dieu et le reste le veulent…La santé, le temps, les engagements, et les évènements indépendants de ma volonté. Demain, c’est à la Place des Nations qu’il faut se présenter vers midi pour plaider la cause d’un syndicaliste arrêté arbitrairement en Turquie et après demain à la même heure au Parc des Bastions, ça sera le tour de nos otages en Libye. Mais celle de ce jeudi 8 octobre a ratissé large en attendant les suivantes. L’UDC a pris pour son grade ! Tant pis pour lui. La publicité de cette semaine contre une certaine racaille qui vient d’Annemasse a drainé la foule. La rue est unanime : Non au racisme, Non à l’extrémisme, Non et encore Non à toute forme de discrimination. On ne traite pas un humain de racaille. Et celui qui se prête à de tel exercice peut s’attendre à des réactions qui conduisent à des manifestations. Manifestation de rue avant la réponse des urnes. Jamais une réaction de rue n’a été aussi rapide. Le 5 septembre l’UDC publie dans La Tribune de Genève une publicité xénophobe. Trois jours plus tard, la rue réplique par une manifestation à la hauteur de l’indignation. On ne touche pas aux voisins. On tient à nos frontaliers, c’est une richesse pour Genève et pour notre économie. Que les déçus de la crise actuelle ne mettent pas tout sur le dos de nos voisins. Les discours populistes entrainent le déni. Chacun un jour ou l’autre passera à la caisse. Aujourd’hui on joue sur les ethnies et le voisin qui sont supposés être les coupables parfaits de nos malheurs économiques et sécuritaires et demain, c’est le chien d’à côté, le bruit d’en face, la couleur de l’autre et son odeur qui serviront d’alibi.
La manifestation d’aujourd’hui a rassemblé bon nombre de citoyens qui sont venus en nombre pour condamner l’arbitraire et l’intolérance à l'appel de plusieurs syndicats, associations et organisations politiques. J’ai vu parmi les manifestants plusieurs personnalités de gauche et surtout des citoyens de tout bord politique. Certains ne votent même pas. J’ai rencontré également quelques frontaliers qui ont fait le déplacement d’Annemasse afin de rejoindre les rangs des manifestants. Comme presque toutes las manifs de gauche, le chef de fil de Solidarité Pierre Vanek a une fois de plus mené le bal du début à la fin. Le début du cortège c’était à la Place Neuve et la fin à la Gare des Eaux-Vives. Parmi les personnalités présentes mon objectif a mémorisé Tornare et Rémy Pagani. Après cette manifestation réussie, une interrogation : l’UDC qui vient d’enchainer avec une affiche raciste sur les minarets va-t-il faire sortir la foule encore une fois dans la rue ? Et si oui, c’est quand ? Parce que j’ai déjà un calendrier chargé…de manifestations.