Il faut sauver le soldat Mitterrand

‘Il faut sauver le soldat Mitterrand’, ce grand symbole de l’ouverture, ont dû se dire Nicolas Sarkozy et son premier de la classe car il y avait le feu au lac. Ils ont donc décidé que le sauvetage s’opérerait le soir même au 20 heures d’une grande chaîne de télé. Rapide et efficace. Opération réussie : on a coupé les ailes au canard. 

Il fallait faire vite face à ces chiens conduits par une chienne qui ont tenté sans vergogne et par médias interposés de tuer l’homme - et par-delà salir le Président de la République - après avoir cru trouver la pustule qui aurait l’effet assassin qu’ils espéraient. Apologie de la pédophilie ! Rien que cela. Quand on réfléchit un tout petit peu, cette démarche est inconcevable au travers d’un récit publié par une grande maison d’édition. Il y a d’ailleurs fort à parier que la plupart de ces faux parangons de vertu n’avaient pas lu ce bouquin prétendument sulfureux sorti en 2005. Rien que le titre – La Mauvaise Vie – pouvait assurer au lecteur potentiel qu’il n’y avait aucune apologie de la pédophilie et du tourisme sexuel. Mais le citoyen lambda, avide de sensations et de scandales, s’en fout du pourquoi et du comment et les médias le savent mieux que quiconque.

Que ce scénario émane de l’extrême-droite et de son amazone en chef, cela n’étonne guère. Mais que d’autres suivent, les yeux fermés et de façon la plus hypocrite qui soit, par pur esprit de vengeance, d’envie et surtout d’opportunisme ? Abject. Mais la classe politique n’est jamais que le miroir de notre société, un microcosme pas toujours reluisant.

La curée a foiré et c’est tant mieux. Que Marine retourne à ses casseroles, à celles de son père et de son parti. Quant aux tartuffes socialos, qu’ils aillent au coin réfléchir à leur bévue.

Après Polanski, Mitterrand. A qui le tour ?

Photo : www.letemps.ch