De qui Novartis se moque-t-il ?

Publié le 18 octobre 2007 par Alain Hubler

Voilà deux dépêches qui ont attiré mon attention. Je devrais plutôt dire qui m’ont fait sortir de mes gonds. J’ai d’abord cru que je me mélangeais les pinceaux et que je confondais Novarstlé avec Nestis ou Novache avec Rortis, ou encore Nestloche avec Rostlé. Mais non j’avais bien lu.

Jugez plutôt :

Jeudi 18 octobre 2007 : 08:05
Novartis va supprimer 1260 emplois aux Etats-Unis

Jeudi 18 octobre 2007 : 08:14
Novartis double son bénéfice et supprime 1260 emplois aux USA

Dans le détail, on apprend que le licenciement de 1260 travailleurs et travailleuses permettra à la multinationale d’économiser 230 millions de dollars alors que le bénéfice net se monte déjà à 11,1 milliards de dollars après les neuf premiers mois de l’année en cours.
On apprend aussi que ces nouvelles «ont plutôt satisfait les investisseurs. Le titre gagnait 0,6% à 62,80 francs vers midi».

Après ce genre de déguelasseries – et je pèse mes mots – qui a encore envie de travailler pour Novartis, qui a encore envie de mouiller sa chemise pour une multinationale, qui a encore envie de travailler tout court ?

Et pendant ce temps-là, les politiciens de la pensée unique continuent à traquer les soi-disant abus des assurances sociales, à mettre sur pied des semestres de motivations pour les jeunes qui ne trouvent pas de place d’apprentissage et à essayer de convaincre le bon peuple que l’augmentation de l’âge de la retraite est inéluctable.

Mais l’essentiel est sauf, les investisseurs sont «plutôt satisfaits».

Ça m’énerve !