Hier soir, afin de célébrer comme il se doit nos retrouvailles Monique m'a emmenée au théâtre, voir Minetti.
Certes, je l'ai vu il y a moins d'un an. Mais cette fois-ci, la pièce de Thomas Bernhard était mise en scène par Gerold Schumann (non non, je n'ai pas la moindre idée de qui c'est, juste que ce n'est pas lui qui a monté la pièce que j'ai vue en janvier...), et présentée au théâtre de l'Athénée. Et à l'Athénée, j'y vais rien que pour voir l'intérieur tellement que c'est mignon, tellement que c'est joli, tellement que c'est doré.
Minetti, en janvier ou en octobre, ça raconte toujours la même chose. Minetti, acteur retiré du monde depuis trente ans, attend dans un hôtel à Ostende un directeur de théâtre. Celui-ci doit lui proposer d'interpréter Lear, le rôle de sa vie qu'il a quitté trente ans plus tôt. Sauf que dehors, il neige, et que le directeur ne vient pas. Minetti se lance alors dans un quasi-monologue de plus d'une heure sur ce qu'est sa vie.
Mais si les faits restent les mêmes, l'interprétation est totalement différents, et Serge Merlin, acteur endossant ici à la perfection le rôle de l'acteur en plus que fin de carrière, est un parfait vieillard totalement perdu, pour ne pas dire fou. Avec des pointes d'ironie, voire d'humour et parfois même de légèreté, Merlin nous entraine de plus en plus loin dans une mélancolie à la limite du contagieux.
Bref, pas de mystère, cette pièce fut beaucoup plus prenante que celle jouée par Picolli en janvier. Et étrangement moins déprimante, ce qui est loin d'être désagréable. Donc si quelqu'un se sent l'envie d'aller dans un joli théâtre voir une bonne pièce, voila.
Lo, a entendu "Dunkerque" au milieu de la pièce, et s'est tout de même demandé pourquoi