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Paris-Tours : UNE VIE APRÈS GRAMMONT-L'ULTIME LEVÉE À CŒUR

Publié le 10 octobre 2009 par Roltiss @roltiss
Paris-Tours : UNE VIE APRÈS GRAMMONT-L'ULTIME LEVÉE À CŒUR
Photo NR, H. Le Guellec
ean-Jacques Place (à gauche, ici au côté de Christian Prudhomme) : « L’avenue de Grammont aura marqué l’histoire du cyclisme international. »
www.lanouvellerepublique.fr/
Autorisation du 03.02.2005
La grande avenue tourangelle restera un site d'arrivée mythique. Regard
sur l'avenir avec Jean-Jacques Place, adjoint au maire en charge des Sports.

 
P eut-on affirmer que l'arrivée de Paris-Tours est jugée pour la dernière fois sur l'avenue de Grammont ?
« Disons que c'est très vraisemblable. Il y a un dossier d'urbanisme important pour la ville, qui est l'installation d'une ligne de tramway sur cette avenue, et qui oblige à repenser le tracé d'arrivée. A l'évidence, l'avenue de Grammont aura marqué l'histoire du cyclisme international. C'était une arrivée exceptionnelle, saluée comme telle par les plus grands sprinteurs. Mais la course a existé avant, et elle existera après, sur d'autres sites d'arrivée. A nous de recréer les conditions d'une arrivée mythique pour Paris-Tours. »

Le site d'arrivée envisagé se situerait sur le boulevard Heurteloup, autre grand axe du cœur de ville. Est-ce un choix définitif ?

« Le tracé futur n'est pas finalisé à 100 %. Nous y travaillons encore, en collaboration avec ASO. L'idée est une mise en valeur du final de Paris-Tours sur un autre lieu prestigieux du cœur de ville. Ce secteur en est un, avec une fin de circuit qui pourrait emprunter les bords de Loire. Mais il y a des questions à résoudre, liées notamment à la configuration de la circulation aux abords de la ville. »

Il a aussi été question du secteur de la place Thiers, un quartier plus populaire. L'idée est-elle encore d'actualité ?

« Aucune hypothèse n'est à écarter, et il est vrai que le cyclisme à Tours a aussi connu de belles heures sur ces lieux. L'urbanisme évolue, et nous devons prendre en compte tous les éléments pour faire vivre Paris-Tours à l'avenir. »

La course perd une vingtaine de kilomètres avec son nouveau tracé et son départ de Chartres. Qu'en pensez-vous ?

« Sur le plan purement sportif, je ne cache pas que j'ai quelques regrets. La longueur du tracé de Paris-Tours est une particularité forte de l'épreuve. En l'absence de relief, c'est ce qui la rend si sélective, et lui confère son niveau mondial. Lorsque l'on regarde les victoires qui se sont jouées sur des échappées, il est possible qu'un tracé plus court aurait remis en cause le dénouement. Mais je suis rassuré en constatant ce plateau hors du commun, et les meilleurs coureurs du monde au rendez-vous, cette année encore. »
Recueilli par Éric Richard
Paris-Tours : UNE VIE APRÈS GRAMMONT-L'ULTIME LEVÉE À CŒUR

Photo NR, Hugues Le Guellec
De beaux prétendants, cette année encore, à une victoire finale qui sourit souvent aux audacieux. Parfois ceux de la première heure de course
L'ULTIME LEVÉE À CŒUR
Les meilleurs cyclistes du monde se mesurent dans une longue chevauchée jusqu'à Tours. Avis aux sprinteurs, aux baroudeurs, aux audacieux…
 
Ces derniers lauriers remis au vainqueur de l'avenue de Grammont auront un parfum particulier. Celui d'une prouesse historique, qui a jusqu'alors consacré les plus grands. A l'arrivée d'un ruban d'asphalte unique en Europe, long de 2,6 km, on récompense un sprinteur souvent, un audacieux parfois… un grand champion toujours.
En cette fin de saison, il y aura de bien beaux candidats à ces lauriers de prestige.
L'histoire récente le montre, depuis les coups de semonce d'un Jacky Durand en passant par le triomphe d'un Richard Virenque : l'arrivée massive du peloton pour une explication au sommet du sprint, est souvent contrariée. Il faut, pour cela, des attaquants de tempérament, et cette édition 2009 n'en manque pas !
Philippe Gilbert (Silence-Lotto), le Belge spécialiste des courses d'un jour, revient pour une grande victoire, qui lui fait justement défaut depuis son exploit l'an passé. Il a l'inspiration qu'il faut, et le punch nécessaire. Mais il ne sera pas seul…
Les Espagnols seront de sérieux prétendants, à commencer par le vainqueur de la Vuelta Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne), mais aussi Samuel Sanchez (Euskaltel), le champion olympique sur route à Pékin. Deux profils parfaitement taillés pour l'aventure, auxquels il faut ajouter l'inusable Oscar Freire (Rabobank) qui reste capable d'un exploit d'un jour.
Si un sprint massif doit départager le peloton, il est prudent de parier sur une valeur sûre : Tom Boonen (Quick Step). Déjà vainqueur sur l'avenue de Grammont – mais c'était lors du Tour de France – le Belge reste un formidable compétiteur.
Côté français, il y a cette année mieux que des outsiders pour prétendre à la victoire finale. Avant de tirer sa révérence, gageons que Frédéric Guesdon (La Française des Jeux) rêve d'un ultime exploit à Tours, comme en 2006.
 
Feillu, Chavanel,
ambitions fraternelles

 
Il y aura aussi deux paires de frangins à suivre de très près dans ce Paris-Tours ; car après tout, les… quatre ont leurs chances !
A commencer par les frères Brice et Romain Feillu (Agritubel). Romain a un terrain idéal pour exprimer son talent, et Brice a montré tout son potentiel lors du dernier Tour de France.
Même constat pour les frères Chavanel, Sylvain (Quick Step) et Sébastien (Française des Jeux). L'aîné a un coup à jouer en baroudeur, le plus jeune a les moyens de se mêler à un sprint.
Citons encore Florent Brard (Cofidis), l'ancien champion de France capable de très bien faire dans cette course qui arrive chez lui, ou Jimmy Casper (Besson) que l'on pressent plein d'envie.
Au final, cela fait de beaux prétendants à cette ultime levée avenue de Grammont. Pour la postérité…
Éric Richard
Paris-Tours : UNE VIE APRÈS GRAMMONT-L'ULTIME LEVÉE À CŒUR

Photo NR, H. Le Guellec
Le départ de Saint-Arnoult-en-Yvelines, c’était l’an passé pour la dernière fois. Rendez-vous cette fois à Chartres.

Prêts pour un nouveau départ
Au revoir Saint-Arnoult, bonjour Chartres. Un contrat de quatre ans a été signé entre ASO et le conseil général d'Eure-et-Loir.
Paris-Tours fait partie du paysage cycliste international, même si l'Union cycliste internationale a « déclassé » l'épreuve en 2008 (devenue UCI Europe Tour, et non plus UCI Pro Tour. Ce qui n'a, au fond, pas grande importance, si l'on considère que les plus grandes équipes du monde restent fidèles à l'épreuve.)
Pour les quatre prochaines éditions, c'est donc d'Eure-et-Loir que s'élancera la course. On commence avec Chartres, au pied de sa prestigieuse cathédrale, ce qui comble d'aise le patron du cyclisme chez ASO, Christian Prudhomme : « A Chartres et en Eure-et-Loir, nous sommes sur une terre de tradition cycliste, que nous connaissons bien. Le Tour de France est passé ici, quelques grandes classiques aussi, comme Paris-Nice. »
Ce nouveau départ n'est pas la conséquence de quelque brouille que ce soit avec Saint-Arnoult-en-Yvelines, ce que tient à préciser Christian Prudhomme : « Nous avons eu avec Saint-Arnoult et son équipe municipale d'excellentes relations, et nous n'oublions pas qu'ils ont été là à un moment important dans la vie de l'épreuve. Ce sont des raisons techniques et des raisons sportives qui nous amènent à ce changement. Une grande course cycliste, c'est quelque chose de vivant, qui évolue dans le temps. »
Une course désormais limitée à la région Centre, un site d'arrivée à réformer, une distance ramenée à 230 km… Cela n'entame pas la confiance de Christian Prudhomme : « Ce tracé n'est pas figé, et il possible que Paris-Tours retrouve les kilomètres perdus. J'ai confiance en l'avenir, je sais que nous validerons un bon circuit d'arrivée avec les élus tourangeaux. Ensemble, nous ferons tout pour la course garde sa magie et son prestige. »
Cela commence demain, devant la cathédrale de Chartres. Si le prestige des lieux vaut un heureux présage, alors il faut avoir confiance. É. R.
la phrase
« Pour l'instant, je pense encore à la course. Mais dimanche, il y aura certainement un gros pincement au cœur, au départ et après l'arrivée »
Denis Leproux, l'un des trois directeurs sportifs d'Agritubel, encadrera la dernière sortie de la formation loudunaise, dimanche, lors de Paris - Tours. La fin d'une aventure de cinq ans marquée notamment par deux victoires d'étape sur le Tour de France (Mercado et Brice Feillu), un maillot jaune (Romain Feillu) et un titre de champion de France (Nicolas Vogondy)
Les frères Feillu et Nicolas Vogondy sur Paris-Tours

Ce dimanche aura lieu la dernière grande course cycliste de la saison; Paris-Tours. L'occasion de venir observer, non loin de chez nous, les meilleurs cyclistes du plateau international. Brice et Romain Feillu, de Lignières, et Nicolas Vogondy, de Seigy, représenteront le Loir-et-Cher sur cette 103e édition.
et aussi :
Paris-Tours : présentation+ photos 2008

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