Journée particulière, ce samedi 10 octobre, la vielle des élections pour le grand Conseil. Temps électrique, gris et par moment pluvieux même le soleil a fait une incursion de courte durée. Journée particulière vous-dis-je! Suite à mon passage dans les rues basses, j’ai pu constater de visu l’ambiance nerveuse qui règne chez les candidats. Ils sont presque tous là. Ces dernières nuits ils se disputent avec le sommeil. Nuits blanches pour tous! Ils tiennent à ramasser les dernières voix des électeurs qui ont choisi de voter en se déplaçant dans un bureau de vote au lieu d’envoyer leur bulletin par courrier. J’ai entendu plusieurs fois la réplique: “trop tard j’ai déjà voté”. Ils sont là, tenaces jusqu’au bout. Ils y croient même ceux qui ne se font pas beaucoup d’illusions. Ils démarchent, ils discutent, ils se disputent les dernières voix ... Ueli, le Président des verts donne l’exemple. Il n’arrête pas d’essuyer les “j’ai déjà accompli mon devoir”, mais il enchaîne de plus belle! Il ne perd pas l'espoir pour le bien du groupe!

Tous ont pris la pose pour PLANETE PHOTOS, je n’ai reçu aucun refus. Et tous m’ont invité à UNI mail demain pour humer l’ambiance d’avant, de pendant et d’après les élections. Je connais déjà les endroits où les partis vont se réunir demain pour la troisième mi-temps...pour fêter la victoire ou enterrer l'échec.




















Ma déception est d’autant plus grande que l’organisateur de cette manifestation citoyenne Stéphane Valente, même s’il est membre exécutif de l’UDC n’a réagi que par instinct patriotique. Il n’est pas candidat au Grand Conseil et il ne brigue aucun mandat pour le moment. L’amalgame qui accompagne actuellement les trois manifestations organisées sous ses hospices en soutien à nos otages en Libye me laisse perplexe. La gauche, jusqu’à présent n’a manifesté aucun élan de protestation publique à ce sujet. Hier, pour un syndicaliste Turc arrêté à Istanbul il y avait plus de monde dans la rue et avant hier encore plus de manifestants pour défendre les frontaliers. Ceux qui ont brillé par leur présence jeudi et vendredi pour parler des socialistes, des verts et de Solidarité ils ont impressionné par leur absence aujourd’hui. J’ai demandé pourquoi cette défection à beaucoup d’entre eux et leur réponse a été dans l’ordre des priorités:

-Je ne suis pas au courant
-J’étais sur mon stand électoral
-Je n’ai pas eu l’information à temps pour m’organiser.
Une langue de bois manifeste qui donne une idée sur l’état d’esprit qui domine actuellement la politique genevoise. Des fois, il vaut mieux ne pas répondre à certaines questions embarrassantes. Et pour les otages, isolés où ils sont il vaut mieux qu’ils ne soient pas au courant des motifs fallacieux présentés par les absents.




