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Les policiers ne sont pas des médecins

Publié le 11 octobre 2009 par Suzanneb

Régys Caron – Journal de Québec – 10 octobre 2009

La police de Québec cherche le moyen de se soustraire de certains types d’interventions dans le réseau de la santé qui, à son avis, ne sont pas de son ressort et qui coûtent cher.

«On reçoit beaucoup d’appels pour aller dans des centres de réadaptation ou de convalescence. Ce ne sont pas des hôpitaux. Je vous donne un exemple: une personne qui a tenté de se suicider entre en situation de crise, s’enlève les pansements et on nous demande deux autos patrouilles», expose le chef de la police de Québec, Serge Bélisle, en entrevue.

«Un autre cas: un patient tombe de son lit. Le personnel de l’institution n’est pas capable de le remettre dans son lit parce qu’il est trop lourd. On appelle la police, poursuit le chef Bélisle. «Je ne veux pas créer une (controverse) dans le réseau de la santé mais il ya des appels qu’on reçoit, on se demande qu’est-ce qu’on fait là. On n’est pas des médecins», plaide M. Bélisle.

La police de Québec n’a pas l’intention de combler le manque de ressources dans certaines institutions, ajoute en substance le lieutenant Gino Lévesque, responsable des communications à la police de Québec. «Nous sommes une organisation policière qui rend des services aux citoyens. Il faut qu’on reste dans nos champs d’expertise et d’activités», prévient le chef Bélisle.

Il y a des cas où la présence des policiers est nécessaire, précise M. Bélisle. Les policiers ont dû se rendre à sept reprises en août dans une institution où un individu trisomique était devenu violent. Le personnel de l’établissement s’était barricadé, précise Serge Bélisle. Les policiers ont utilisé un pistolet à impulsion électrique pour maîtriser la personne qui n’a pas été blessée.

«Faire plus avec moins»

Les contraintes budgétaires demandées par les autorités municipales forcent le service de police à faire des choix, expose Serge Bélisle. À son avis, il y a moyen de dégager des ressources dans les activités du service qui devra faire des choix dans les interventions qu’il doit faire, prévient-il.

Les préoccupations budgétaires transpirent du plan stratégique triennal du service de police. «Nous devons faire plus avec moins (…) anticiper les tendances criminogènes (…) accroître nos capacités (…) gérer par priorités et construire des partenariats rassembleurs», prévoit le document.

De plus, la direction du service de police cherche une manière différente de répondre aux nombreux fausses alarmes provenant des quartiers résidentiels. «Treize pour cent de nos déplacements sont faits pour des alarmes. Va falloir qu’on fasse de quoi avec ça», prévient Serge Bélisle.

Journal de Québec – Les policiers ne sont pas des médecins - 10 octobre 2009


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