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Immigration : le nombre de demandeurs d'asile divisé par 3 en 15 ans !

Publié le 16 octobre 2007 par Christophe Laurent
Alors que la France est en train de se doter d’une nouvelle législation sur le contrôle de l’immigration, et que celle-ci génère de plus en plus de polémiques en raison du recours aux tests ADN pour les regroupements familiaux, il est intéressant de noter que le nombre de demandeurs d'asile dans l'UE diminue progressivement depuis les années 90.   De 2001 à 2006, le nombre de demandes a chuté de près de 50 %, avec une chute de 15 % relevée pour la seule année 2006 par rapport à l'année précédente, selon les chiffres récemment publiés par le bureau de statistiques de l'UE Eurostat.   En 2006, 192.000 demandes ont été introduites dans les 27 Etats membres contre 670.000 demandes introduites en 1992, ceci montre une diminution significative pendant cette période.   En 2006, c'est en Slovénie (près de 70%), en Lettonie (60%), en Autriche et en France (autour de 40%) que les chutes ont été les plus sensibles. Mais deux des plus petits Etats membres de l'Union européenne, à savoir Chypre et Malte, ont été les pays qui ont reçu le plus de demandes d'asile par rapport à la taille du pays. A l'inverse de la tendance générale, le nombre de demandes d'asile dans ces deux Etats membres a connu une augmentation au cours des cinq dernières années, principalement en raison de leur situation géographique sur l'itinéraire des demandeurs d'asile qui mettent le cap sur l'UE, selon l'enquête. Au total, les premières années du 21ème siècle ont vu moins de personnes demander l'asile dans l'UE qu'au cours des années 90, ceci en raison de la fin de certaines crises politiques et de certains conflits armés. Cependant, l'année passée les demandes d'asile reçues en Europe étaient encore plus nombreuses que partout ailleurs dans le monde.   Accéder au rapport d’Eurostat Dans le même temps, une série de propositions de la Commission européenne, destinée à s'attaquer à la menace de la crise démographique en Europe en attirant quelque 20 millions de travailleurs étrangers supplémentaires, a été vivement critiquée par les hommes politiques allemands pour qui il y a encore de la main d'œuvre inoccupée en Allemagne. En ce début du 21ème siècle, l’Europe se trouve confrontée à un double défi : Selon les projections, l’évolution démographique implique que d’ici 2050, deux travailleurs devront participer à la subsistance d’une personne retraitée, comparé à quatre travailleurs aujourd’hui. Les experts estiment que l’augmentation de la natalité, que l’UE et les Etats membres tentent de provoquer par toute une série de mesures, peut freiner cette évolution, mais pas inverser totalement la tendance. Une économie mondiale de plus en plus compétitive dans laquelle la croissance économique dépendra de la hausse de la productivité après 2020. En conséquence, un nombre croissant de travailleurs très qualifiés sera nécessaire. Mais, comme le révèle l’étude PISA, de nombreux pays européens éprouvent des difficultés à préparer les enfants et les jeunes adultes aux défis de leur future vie professionnelle. Parallèlement, les lois restrictives sur l’immigration empêchent les entreprises européennes d’embaucher dans l’urgence le personnel dont elles ont besoin à l’étranger. Certains pays forment même leurs étudiants à des sciences de l’ingénieur très recherchées et les obligent à quitter le pays une fois leurs études terminées. (Lire la suite)

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