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Avec l’automne s’enfuit la mirabelle… mais revient l’Amie Rabelle !

Publié le 08 octobre 2009 par Lorraine De Coeur

L'Amie Rabelle buissonière - boulangerie GwizdakNon je n’ai pas abusé de l’alcool éponyme (ça se dit bien d’un livre, pourquoi pas du schnaps !), mais j’ai à nouveau fait une belle découverte.

Quand vous vous lamentez déjà de ne plus pouvoir croquer dans ce délicieux petit fruit qu’est notre belle mirabelle, quand vous pleurez sur cet arôme délicat qu’elle apportait à nos tartes et que vous cherchez désespérément à retrouver la subtilité de son jus sur votre langue et dans votre palais, et bien moi je me régale…
Eh oui, mon facétieux arbre magique a encore fait des siennes, si ! Si ! Regardez !

L’amie Rabelle, non pas l’amie du petit déjeuner ou l’amie molette, juste l’amie Rabelle.

Bon je sais, je vous ai déjà fait le coup l’année dernière (un an déjà !?!), mais qu’y puis-je ? Qu’y puis-je si chaque année j’ai le plaisir de découvrir une nouvelle spécialité mettant en avant notre jolie prune dorée.

Et en plus, c’est encore une fois après avoir passé la « frontière » que je me suis laissée séduire, dans la capitale des Meurthe-et-Mosellans : Nancy.

19 rue Raugraff - boulangerie Gwizdak

Ben oui, vous vous doutez bien que ce n’est pas vraiment au fond de mon jardin que j’ai découvert cette jolie boîte (c’est encore un peu tôt pour le Lièvre de Pâques), mais dans une boutique (la boulangerie-pâtisserie Gwizdak au 19 rue Raugraff). C’était l’heure du café, et mon nez fut attiré à l’intérieur, ont suivi mes yeux, plutôt satisfaits, et enfin le reste de mon corps ; malheureusement ma raison a suivi également, sinon je crois bien que je serai ressortie avec encore plus de paquets sous l’ bras… tout avait l’air si bon.

J’aurai bien craqué pour le clafouti aux quetsches, très très tentant, tellement il avait l’air « fait maison » ! Ou pour le plus classique millefeuilles, car justement il n’avait pas la couleur du classique millefeuilles ! Le lot de 4 minis-viennoiseries n’aurait pas non plus été pour me déplaire.

Mais finalement j’ai été attirée pas une frimousse malicieuse qui me faisait de l’œil : l’amie Rabelle.

C’est sûr, le pt’it croquis sur la boîte était plutôt sympa, mais c’est surtout l’appellation « gâteau de voyage » qui m’a plu : ça tombait bien je voyageais (en tram et en voiture, c’est déjà pas mal comme voyage, surtout un jour de grève). Me voici donc repartie avec mon Amie Rabelle, et quelques bons gros bouts d’pain (je sais, je sais, une baguette aurait suffi, mais l’épicurienne que je suis ne pouvait se résoudre à quitter cet antre, sans avoir pris quelques spécimens à étudier !!!).

Amie Rabelle - Pâtisserie Gwizdak
Fin du voyage, retour à la maison, photo-montage pour l’article (oui, bon, je ne me recyclerai pas en infographiste) et ouverture de la fameuse boîte :

  • C’est rigolo, même ouvert, la frimousse continue à me faire des clins d’œil à travers l’emballage !!!
  • Mais là ce sont mes narines qui en prennent un coup : mmmh ! Ca sent le beurre !
  • Non ! Le sablé !
  • Non ! le beurre, le sucré et… la noisette ! Pas sûr : faut qu’je goûte ! Mais comme ce n’est pas un format à déguster tout seul, j’attends d’être plusieurs, et là enfin je teste.

Ca craque, c’est moelleux, ça s’enfonce, ça crisse, mmmh ! c’est bon !

C’est parfumé, je ferme les yeux et me voilà au milieu d’une cagette de mirabelles, je rouvre les yeux : c’est bien l’automne, mais grâce à ce gâteau je me suis replongée dans l’été.
Et puis en même temps c’est une pâtisserie riche, qui accompagne bien mon p’tit café (bon, les puristes l’apprécieront certainement mieux avec le thé à la mirabelle de la maison de Rozélieures, mais moi là je n’avais qu’un café…), le sucré en a cassé l’amertume, et je me suis gardé la pâte de fruit juste pour moi !!!
Et puis ce milieu moelleux et juteux, glissant sur la langue, sensuel et attachant, et la fin en petits grains qui restent en bouche, juste assez pour qu’on puisse les écraser entre 2 dents et chercher à prolonger encore un peu les arômes, même lorsque l’assiette est vide… Slurp ! Miam ! Reslurp !

Alors voilà, comme j’ai trouvé ça très sympa, je suis allée  sur le site Internet de la boulangerie, et j’ai découvert qu’en plus, et ben « c’est pas d’la merde ça Madaaaaaame » !

Que des ingrédients nobles…et LORRAINS !!!

Alors qu’un gâteau comme ça n’ait pas encore eu d’article sur notre blog : vite il fallait réparer cette injustice. C’est chose faite, ouf !
En clair, si vous voulez une pâtisserie lorraine, à base de produits lorrains, avec une typicité de terroir lorrain (ce n’est pas une pâtisserie du XVIe), un petit plaisir à partager entre amis, ou à se partager : tout seul en guise de réconfort après une dure journée de labeur, ou pour se donner du courage à la mi-temps (vous savez à 13h, là où on pique du nez) eh ben un p’tit bout de l’amie Rabelle et hop ! Coup de fouet 100% Lorraine, et ça repart !!!

Et moi je trouve que l’appellation « gâteau de voyage » est super bien trouvée :

C’est un gâteau à emmener partout, c’est le « gâteau TGV Lorraine », il faudrait le mettre dans les gares, car ça c’est un vrai morceau de notre Belle Lorraine. Dis Marie, toi qui fréquentes assidûment la boutique Perles de Lorraine, tu voudrais pas leur parler de l’amie Rabelle de Fabrice Gwizdak !?!
Mais je crois que pour vraiment l’apprécier, il faut être passé par le charme de sa boulangerie rue Raugraff…

Quoiqu’il en soit, je pense que je vais vous faire d’autres articles prochainement, car les spécimens que j’ai ramenés de ce périlleux voyage en terres ennemies (ah non ! c’est fini ça ! ) en terres voisines (!), m’ont suscité quelques plaisirs gustatifs qu’il serait égoïste que je vous cache…

Apikia


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