Clip promotionnel pour les JO de Rio de Janeiro 2016.
Ça y est ! C’est acquis ! Le rugby est redevenu un sport olympique ! Puisque j’ai toujours milité pour une universalisation du rugby je ne peux que me réjouir d’une telle décision. Le rugby à VII fera son apparition lors des JO de Rio de Janeiro en 2016. Saluons d’abord la décision du CIO d’avoir choisi la formidable ville de Rio de Janeiro, l’une des plus belles villes du monde à mon goût, pour ces jeux. Certes, la mode était aux pays émergeants (Pékin 2008 pour la Chine, Afrique du sud 2010, etc.), mais cette fois-ci le Comité International Olympique a eu le bon goût de choisir une démocratie.Reste maintenant à la fédération française à tout mettre en place pour avoir deux équipes (masculine et féminine) capable de jouer l’or olympique dès les jeux de Rio en 2016. Aujourd’hui, la France serait incapable de ramener la moindre médaille (fut-elle de chocolat) à la maison. Néanmoins, forte de 280 000 licenciés la France, 3ème fédération mondiale derrière l’Angleterre et l’Afrique du Sud, possède un énorme potentiel. Il ne manque plus qu’une réelle volonté politique et nous aurons deux équipes compétitives. Bien-sûr une équipe formée des Julien Malzieu, Marc Andreu, Benjamin Fall, Julien Saubade, Alexis Palisson, Vincent Clerc et Cédric Heymans auraient fière allure. Cependant, rien ne semble indiquer que les internationaux auront plus de disponibilité en 2016 qu’en 2009. Surtout que ces olympiades demanderont à coup sûr une préparation spécifique. Mieux vaut former un groupe d’une vingtaine de joueurs professionnels donnant la priorité au « seven » et disputant ainsi tous les tournois des Séries Mondiales. Ces joueurs pourraient en revanche être mis à disposition des clubs de Top 14, ProD2 ou Fédérale 1, le reste de l’année. Espérons aussi, que la FFR arrivera d’ici-là à mettre en place un tournoi des Séries Mondiales dans une grande ville française (Je vois bien une grande ville de province telle que Marseille, Lyon, Bordeaux ou Lille). C’est d’autant plus réalisable qu’il n’existe pas encore de tournoi de ce type en Europe continentale. Il y a bien eu les tentatives bordelaises et de Charléty mais ce fut un coup d’épée dans l’eau. En revanche avec son nouveau label de sport olympique soyons du succès. Le plus important est surtout de détecter dès aujourd’hui les futurs champions de demain. C’est-à-dire les joueurs qui sont actuellement en catégories minimes et cadets. Le rugby à sept me semble aussi la meilleure solution pour introduire le rugby à l’école, il semble même un sport scolaire par excellence. Mais Pierre Camou se projette déjà sur ces olympiades et c’est une bonne chose. Le journal Midi-Olympique a affirmé que les fédérations suédoise et mexicaine lorgne déjà du côté de la Nouvelle-Zélande afin d’être présent au Jeux de Rio et aux suivants.Pour terminer, il faut espérer que l’IRB (qui a vraiment pris un sérieux coup de jeune avec l’arrivée de Bernard Lapasset aux commandes) cherche à développer le rugby dans les pays émergeants de l’ovale (Russie, Italie, Espagne) s’il veut continuer au-delà des olympiades de 2020. Pour ne pas avoir su conquérir de nouveau marché le baseball (sport roi aux Etats-Unis, au Canada, à Cuba, au Venezuela, au Japon et en Corée) n’a fait qu’un petit tour par la case olympique. Ainsi mettre en ligne une version française (langue officielle de l’olympisme) du site de l’IRB serait un premier petit pas. Il faut dès maintenant mener une réflexion sur le devenir de notre sport. L’arrivée certaine de nouveau pays (Allemagne, Chine, Russie) sur le devant de la scène du rugby à sept changera probablement la donne à 15 ! Effectivement, comme c’est déjà le cas les petites fédérations risques de concentrer leurs efforts sur le rugby à sept. Au dépend du quinze ? Pas forcément. On peut imaginer que nombreuses seront ses fédérations qui une fois qu’elles auront une trentaine de joueurs compétitifs, tenteront de constituer un quinze qui tienne la route. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle donne risque de changer complètement la phase des choses. Il appartient à l’IRB maintenant d’anticiper ce que pourra être le rugby de l’année 2020, avec pourquoi pas par exemple une Coupe du Monde (à quinze) à 24 nations et 12 manches des IRB Sevens Wolrd Series au lieu des huit compétitions actuelles.
L'équipe du Brésil féminine -Ici face à la Colombie-